Un homme de 76 ans a été condamné à trois mois de prison ferme par la cour d'appel d'Angers pour outrage et menace de mort à l'encontre d'Emmanuel et Brigitte Macron. Une peine allégée par rapport au jugement en première instance.
Il avait appelé à "égorger" Emmanuel Macron et son épouse dans un courrier en date du 15 avril dernier que cet ancien chef de projet informatique avait adressé à son assistante sociale du Centre communal d'action sociale (CCAS) du Mans.
La lettre était accompagnée d'un photomontage avec des images de corps décapités et la tête du président de la République au bout d'une pique.
Le septuagénaire avait également évoqué des "risques" pour la vie d'Emmanuel Macron, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris et proféré des insultes envers Brigitte Macron qu'il a qualifiée dans son courrier de "pouffiasse transgenre".
Lors de sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Mans en avril dernier, le septuagénaire avait assuré qu'il n'avait "pas l'intention de faire du mal" et qu'il n'avait jamais envisagé d'adresser ce courrier directement à l'Élysée.
Selon lui, il s'agissait d'un "appel au secours" pour alerter sur sa détresse. Il avait écopé de six mois de prison ferme.
Lors de l'audience en appel, sa peine a été allégée de moitié. Le septuagénaire a prévu de se pourvoir en cassation afin d'être "reconnu complètement innocent", selon les propos de son avocat recueillis par France Bleu Loire Océan.
"Il s'agit de faits graves"
Lors de sa plaidoirie en avril dernier, son avocat, Me Nicolas Bouthière, avait évoqué la "situation dramatique" de son client, expliquant que celui-ci avait vécu dans la rue, qu'il connaissait des difficultés financières importantes et devait se contenter d'un garage pour se loger, malgré toutes ses démarches auprès des services sociaux.
"C'est déjà une première victoire pour lui d'avoir été entendu aujourd'hui", avait ajouté Me Bouthière.
Quelles que soient les difficultés rencontrées, cette attitude n'est "pas excusable", avait estimé le procureur de la République. "Ce courrier peut faire sourire, paraître anodin, mais il s'agit de faits graves, extrêmement violents, reflétant de la haine, avec l'intention que cela atteigne le couple présidentiel", a-t-il dénoncé.
Le procureur était revenu sur "le casier judiciaire d'escroc" du septuagénaire.
Il a été condamné à neuf reprises entre 1988 et 2021, notamment pour escroquerie, banqueroutes, contrefaçon de chèques et faux et usage de faux.
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