Nous avions rencontré Kaline de la Motte et son éleveur il y a quelques semaines. Ils se préparaient alors pour le Salon de l'Agriculture de Paris.
Elle n’a pas encore 3 ans et pèse déjà 900 kilos. Kaline de la Motte est un beau bébé, un peu nerveux… Avec son physique et son allure, cette percheronne a passé haut la main les concours locaux, régionaux, jusqu’à prendre la 2e place du National au haras du Pin, dans l'Orne. 2e sur 50 !
"Ses atouts qui lui ont permis de gagner beaucoup de points, c'est son encolure où elle a obtenu la note de 9 sur 10 et huit points pour son dos mais aussi pour son allure car elle a vraiment trotté exceptionnellement", détaille François Souty, éleveur de percherons.
Depuis tout petit j'ai la passion des percherons. J'ai dû acheter ma première percheronne à l'âge de 16 ans.
François SoutyEleveur de percherons
Kaline fait le bonheur de François et de Philippe Souty. Pas des grands bavards. Leur amour des percherons se passe de mots.
"J’ai commencé à avoir des percherons en 1977 et j'ai toujours exposé aux 4 jours du Mans depuis ce temps-là. Et mon père aussi, tout comme mon grand-père, qui faisait des concours à Paris aussi", précise Philippe Souty.
Une race qui a failli disparaître
Philippe et son fils font naître 5 percherons par an. Le dernier a 3 jours. Ils perpétuent une race qui a, un temps, failli disparaître.
Aujourd’hui le cheval de trait retrouve une place dans la vie de l’homme, et pas seulement pour le dressage et l’attelage.
"On a allégé le percheron puisqu'avant on avait des chevaux très épais. Et maintenant on l'a allégé pour faire de l'attelage, du débardage, le travail des vignes et le travail en ville aussi", précise Philippe Souty. C’est le cas dans le vieux-Mans où le percheron remplace les véhicules polluants chaque semaine.
Si la race n’a plus de soucis à se faire, une tendance inquiète la filière : de nombreux percherons sont achetés par des étrangers.