René Saint-Léonard est l'artiste du village dont il a pris le nom. Saint-Léonard-des-Bois dans les Alpes Mancelles. Mais son oeuvre, immense, mérite d'être reconnue car ses tableaux sont ceux d'un peintre à l'univers foisonnant et au langage universel.
René n’est pas un artiste qui cherche à être reconnu.
Et pourtant l’œuvre généreuse, profonde et colorée de cet homme humble et discret mériterait un musée.
Dans un monde idéal ce musée pourrait se trouver au cœur du village de Saint-Léonard des Bois. Village dont il a pris le nom, en hommage aux peintres de la Renaissance.
"Si je n’avais pas conservé mon âme d’enfant, j’aurais probablement cessé de peindre", déclare ce grand monsieur de 73 ans qui a toute sa vie travaillé en psychiatrie.
Depuis son départ en retraite, il y a dix ans, il est devenu artiste à plein temps.
Son équilibre il l’a trouvé dans la peinture. Il croque, dessine et peint depuis l’âge de sept ans.
L’âge où il a attrapé ce virus incurable.
Cette obsession pour l’art est déclenchée par la découverte de "L’homme à l’oreille coupée" une peinture de Vincent Van Gogh reproduite au dos d’un paquet de biscottes.
René peint son village, sa vallée, son pays et les capitales du monde entier. Il peint l’amour, le soleil et la lune.
Ses œuvres ont été exposées en France, en Europe et même aux Etats-Unis. Mais il ne cherche ni à vendre ni a être connu.
Au grand désarroi de ses amis qui travaillent depuis toujours à faire reconnaître son œuvre.
Ce qu’il préfère c’est travailler dans le silence et le secret de son atelier. Un atelier qui fut celui de son arrière grand-père, le charron du village.
René Saint-Léonard est un homme profondément enraciné. Il est l’homme de son terroir. Celui des Alpes Mancelles. Un paysage dont il ne se lasse pas.
Lorsque ses jambes lui permettent, il monte au sommet de la colline et contemple la vallée, dans le silence des arbres.
Ainsi va la vie de cet immense artiste qui abrite dans ses réserves près de 700 œuvres. Une existence radieuse, attentive et secrète.
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