Dans la petite commune de Marolles-les-Brault, dans la Sarthe, le maire est prêt à beaucoup de choses, pour attirer les médecins et lutter ainsi contre les déserts médicaux. Prime à l'installation, logement de fonction et surtout un salaire très attractif...
Marolles-les-Brault est un village de la Sarthe situé à une quarantaine de kilomètres au Nord du Mans. Un peu plus de 2000 habitants vivent dans cette commune. Pour se soigner, ils peuvent compter sur la maison médicale ouverte en 2011. Actuellement deux médecins généralistes y consultent toute la semaine. Mais l'un deux partira bientôt exercer son métier ailleurs et l'autre sera dans quelques années à la retraite. Alors pour attirer de nouveaux praticiens le maire à eu une idée: proposer un salaire "très intéressant" .
Deux médecins généralistes seraient salariés par la commune. Chacun d'entre eux toucherait 8000 euros brut par mois, pour 35 h de travail, avec à disposition une secrétaire pour toutes les taches administratives. Une rémunération importante car la grille de salaires des praticiens hospitalier prévoit 5000 euros brut mensuel. Pour le maire de la commune, Jean-Michel Lefebvre, rien d'extraordinaire dans tout cela :
Avec les salaires et les charges, la municipalité a compté que chaque médecin coûterai 144 000 euros par an. La commune espère équilibrer son budget en récupérant le prix des consultations. Les administrés sont partagés. Ils préféraient que l'état prenne de vrais mesures.Par rapport à un cadre dans le privé c'est pas très élevé. Quand on a fait 10 années d'études on peut imaginer pouvoir gagner 8000 euros brut par mois, pour 35 h. On considère que c'est un service à la population. C'est nécessaire pour le devenir de notre commune.
Philippe Olive est médecin à Marolles-les-Braults depuis 34 ans. Lui, a fait le choix de la campagne, mais il en est bien conscient beaucoup de jeunes médecins sont réticents. Alors pas sur qu'un salaire élevé suffise.
En quelques jours le maire a déjà reçu plusieurs candidatures. Toutes seront étudiées prochainement en espérant que les futurs médecins voudront bien rester de nombreuses années.Ca devient nécessaire mais est-ce qu'ils resteront par la suite pour cette raison là?
► reportage : Cécile Claveaux, Morgane Trégouet