Une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives est à pied d'œuvre depuis le début du mois de septembre. Les équipes de l'Inrap doivent réaliser un diagnostic sur un périmètre de 28 000 m² autour et dans l'abbaye de l'Épau.
Mis à part deux sondages ponctuels, réalisés au cours de travaux dans le courant des années 19990/2000, il n'y a pas eu de recherches archéologiques récentes sur le site de l'abbaye cistercienne.
Il faut remonter aux années 60 et au célèbre archéologue local Pierre Terouanne. À l'époque, les équipes de fouilles découvrent un squelette complet dans la salle capitulaire, donnant un coup de projecteur médiatique important sur le site religieux.
En 1959, le département de la Sarthe devient le propriétaire des lieux, l'abbaye étant, elle-même, classée monument historique en 1973.
Dès lors, de nombreuses campagnes de restauration des bâtiments se sont enchaînées, sans que ces travaux n'entraînent des fouilles préventives de cette ampleur.
Pour cette abbaye, fondée en 1229 par la reine Bérengère de Navarre, veuve de Richard Cœur de Lion, ces travaux sont un préalable à de futurs aménagements importants.
Le Conseil départemental de la Sarthe, propriétaire des lieux, veut faire croître l'offre touristique et culturelle du lieu, qui a attiré près de 60 000 visiteurs l'an dernier.
Les élus ont aussi décidé de rendre à l'abbaye cistercienne ses espaces naturels : le parc va être rendu à sa nature agricole, tel qu'au temps des moines, ce qui nécessite ces fouilles préventives, notamment au niveau des espaces funéraires comme dans l'ex-cimetière des moines.
Les fouilles vont se poursuivre jusqu'au 31 octobre prochain. Le diagnostic des chercheurs de l'Inrap devrait, lui, être connu d'ici la fin de l'année.
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