Trafic de drogue au sein du CHU de Nantes : le personnel demande l'aide de la police

L'hôpital Saint-Jacques de Nantes est depuis quelques années un lieu de trafic de stupéfiants, dont les patients, souvent en service psychiatrique, sont les clients. Le personnel, qui demande le déploiement de policiers supplémentaires pour assurer la sécurité, pourrait bientôt obtenir satisfaction.

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Depuis plusieurs années, le personnel du CHU de Nantes observe des transactions de stupéfiants sur leur lieu de travail. Au sein même de l'hôpital Saint-Jacques, au sud de la Loire, des dealers entrent en contact avec des patients pour les approvisionner en drogue. "C'est un établissement public, donc tout le monde peut y rentrer," souligne Dominique Delahaye, délégué CFDT du CHU. Le syndicat demande depuis 5 ans le déploiement des forces de l'ordre pour mettre fin au trafic.

Celui-ci remet sérieusement en cause les traitements de certains patients, qui, en service psychiatrique, suivent parfois des cures de désintoxication. Il menace la sécurité du personnel médical, qui n'est pas formé pour gérer une altercation avec un narcotrafiquant. "L'équipe du CHU de sécurité-incendie n'est pas non plus habilitée à interpeller un individu: ils ont surtout un rôle dissuasif, fait remarquer le délégué syndical. Seule la police peut intervenir. Or ils viennent parfois, mais pas assez souvent pour avoir un effet sur le trafic".


Des mesures variées pour contrer le trafic



Suite à l'appel à l'aide des représentants du personnel, un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a été convoqué le matin du 27 septembre. En fonction de l'avis des experts infirmières réunies, un protocole devra être ensuite signé entre le CHU, la préfecture et la police.

Mais les mesures peuvent être très variées : elles pourront concerner l'emploi de membres des forces de l'ordre supplémentaires, comme la fermeture de certaines issues de l'hôpital. Le syndicats demandent aussi à la direction de proposer une formation Omega à leurs salariés, afin de désamorcer un conflit en cas de rencontre avec un dealer sur leur lieu de travail.

"Fermer toutes les issues annexes et ne faire entrer le personnel et les visiteurs uniquement par l'entrée principale ne paraît pas être une très bonne idée, ça risque de bouchonner du côté de la place de Pirmil, observe Dominique Delahaye. Je suis curieux de voir quels moyens vont être mis en oeuvre." Les choses vont bouger : le protocole attendu par les salariés est en passe d'être signé.
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