Western, science-fiction, polar, témoignage, documentaire... voici rien que pour vous une petite sélection de bandes dessinées à déguster sous votre couette et jusqu'à dix kilomètres autour...
Décrétés commerces essentiels, les librairies seront avec les disquaires les rares commerces non alimentaires ouverts pendant ces vacances. Autant en profiter et s'offrir de beaux voyages immobiles. Voici dix pistes, il y en a bien évidemment des milliers d'autres à explorer...
1. La météorite de Hodges : un roman graphique tombé du ciel
C’est fou comment un petit caillou peut engendrer une grande histoire ! Il faut dire que ce caillou-là n’est pas comme tous les cailloux. Nous sommes en 1954 du côté de Sylacauga, un modeste patelin d’Alabama. Madame Ann Elizabeth Hodges se repose sur son canapé lorsqu’elle est subitement heurtée par une météorite qui a au passage transpercé le toit de sa maison et rebondi sur le poste radio.
Une météorite ? Oui, Madame Ann Elizabeth Hodges est la première femme, la première terrienne, à avoir été touchée par un caillou tombé du ciel. De quoi tomber des nues. Mais après l’effet de surprise et devant l’intérêt suscité par l’affaire dans les médias, Madame Ann Elizabeth Hodges se dit qu’il y aurait bien un peu d’argent à se faire de ce côté-là et réclame la restitution de la météorite embarquée un peu vite par la police et l’Air Force.
Après une longue action en justice, Madame Ann Elizabeth Hodges récupère la météorite mais la pression médiatique est retombée comme un soufflé. Reste que le fameux caillou accompagnera le restant de sa vie et peut-être même sa mort, à 52 ans, d’une maladie appelée « pierres au reins ». Ça ne s’invente pas !
Pour un premier album, l’auteur Fabien Roché met la barre haute. Avec une histoire hors du commun, racontée à la façon d’une enquête. Avec également un graphisme à la précision chirurgicale et une mise en scène, une multiplication des cases, qui rappellent le travail de Chris Ware. Si l’album est un peu répétitif sur la longueur, il en reste pas moins un petit ovni éditorial et surtout un très beau livre !
La météorite de Hodges, par Fabien Roché. Delcourt. 18,95€
2. Le Peintre hors-la-loi : un one-shot au coeur de la Révolution française
Paris, le 21 janvier 1793. Louis XVI vient d’être guillotiné. « Ils ont raccourci l’cochon » entend-t-on chanter dans les rues de la capitale tandis que certains se défoulent sur une femme ayant eu le malheur d’apporter un soutien à la royauté. C’est le début de la Terreur !
Pour le peintre Lazare Bruandet, pas le temps de traîner dans les rues. Entre sa maîtresse, une brune plantureuse, sa peinture et la taverne du coin, notre homme retrouve son foyer, le temps de tuer sa femme dans une crise de jalousie. Et de fuir ! Direction la campagne avec pinceaux mais aussi sabre et pistolet dont il sait tout autant se servir. On ne sait jamais en ces temps chaotiques !
Et c’est dans un monastère qu’il se réfugie, lui le pourfendeur d’ecclésiastiques, avec une ambition, une seule : peindre. Et oublier ce pays qui se déchire.
« Ce n’est rien que de donner un coup de sabre ou un coup de fusil… », se dit-il devant la beauté d’un paysage, « mais c’est bien autrement difficile de donner un coup de pinceau sur le haut des arbres ou sur un ciel bleu ».
Mais la colère des hommes ne s’arrête pas aux rues de Paris. Des révolutionnaires, des royalistes, ratissent la campagne à la recherche de têtes à couper. Bruandet doit poser ses pinceaux à contrecoeur pour apprendre à ces hôtes, les moines, à se défendre…
Sacré personnage que ce Lazare Bruandet, dans la vraie vie comme ici, une gueule de héros comme on les aime, taillé à la serpe, au regard aussi fou que déterminé, un dur à cuire qui s’attendrit devant la beauté de la nature et déteste la violence des hommes dont il a pu souffrir enfant, un hors-la-loi ou plus exactement un esprit libertaire, égocentrique, qui se moque des règles imposées. Oui, un sacré personnage, un sacré caractère et une sacrée BD au scénario d’une très belle fluidité et au trait charbonneux séduisant.
Ceux qui ont adoré Le Rêve de Meteor Slim aux éditions Sarbacane ne pourront que se régaler ici. La somptueuse couverture devrait suffire à les en convaincre !
Le peintre hors-la-loi de Frantz Duchazeau. Casterman. 20€
3. Colonisation : demain peut-être...
Colonisation nous embarque dans un futur où l’homme a dû quitter la Terre surpeuplée pour coloniser d’autres planètes. Un exode de masse à bord d’une multitude de vaisseaux spatiaux dont certains se sont perdus dans l’immensité de l’espace et sont sujets à des pillages. Retrouver ces vaisseaux, c’est précisément la mission de Milla Aygon et de son équipe, une mission dangereuse qui les entraîne dans des recoins inhospitaliers de l’univers.
Dans ce cinquième volet, l’escouade de Milla rejoint la mystérieuse unité Shadow chargée d’enquêter sur un éventuel complot interne, des membres de l’Agence seraient complices des Atils dans l’échec des colonisations.
Un scénario captivant, une mise en images époustouflante, toute en finesse et dynamisme, une très bonne série !
Sédition, Colonisation tome 5, de Filippi et Cucca. Glénat.13,90€
4. Patrick Dewaere, À part ça la vie est belle : une biographie émouvante
L’album de Laurent-Frédéric Bollée et Maran Hrachyan commence précisément où tout s’arrête pour Patrick Dewaere. Nous sommes le 16 juillet 1982. L’acteur de 35 ans met le canon de son fusil dans la bouche et tire. Rideau !
Cette fin tragique, on la connaît tous. Ce qu’on connaît peut-être moins, c’est la vie de Patrick Bourdeaux aka Patrick Maurin aka Patrick Dewaere. Une vie courte mais une carrière plutôt riche avec 37 films et 27 pièces de théâtre à son actif. Il faut dire qu’il a commencé tôt, foulant les planches des théâtres dès l’âge de 3 ans.
Alors forcément, Laurent-Frédéric Bollée et Maran Hrachyan ont de quoi raconter. « Il a bien évidemment fallu creuser sa vie et son parcours… », explique Laurent-Frédéric Bollée, « et je me suis rendu compte alors qu’il avait de nombreuses fêlures et cicatrices à l’âme, l’archétype presque de l’écorché vif… ».
Un écorché vif et un talent fou. Des Valseuses à Série noire, en passant par Adieu Poulet, Un Mauvais fils ou encore Beau-Père, Patrick Dewaere a marqué le cinéma français d’une empreinte indélébile, montrant le chemin à nombre de comédiens et acteurs apprentis.
Dans la vie, comme au cinéma, Dewaere était un personnage entier. Il aimera Miou-Miou, jalousera Depardieu, provoquera certains réalisateurs et finira par ne plus supporter la vie, sa vie.
Dense, documenté, bourré d’anecdotes, le récit de Laurent-Frédéric Bollée et Maran Hrachyan nous glisse dans la peau du comédien grâce à une narration à la première personne bien sentie et bien menée de bout en bout. Ajoutez à cela l’élégant trait au crayon de la jeune autrice arménienne Maran Hrachyan, qui signe ici son premier album, et vous aurez compris que cet album figure parmi les indispensables de ce premier trimestre 2021.
Patrick Dewaere : À part ça la vie est belle, de Bollée et Hrachyan. Glénat. 22€
5. Lorraine Coeur d’Acier : les ondes au service de la lutte ouvrière
Ce n’est pas la fête chez Camille. Comme dans tous les foyers de Longwy. Et il y a de quoi ! Nous sommes en 1979, le plan Davignon qui prétend assurer la restructuration industrielle du secteur sidérurgique prévoit 22 0000 suppressions d’emplois. Certains parlent d’un plan de sauvetage, les ouvriers parlent d’un démantèlement en règle.
Une chose est certaine, tout ça ne sent pas très bon. Alors chez Camille comme ailleurs, il y a de la tension dans l’air. Son père, immigré polonais, sidérurgiste et délégué CGT, a d’ailleurs transformé la maison en QG syndical. Chacun s’organise, manifs, blocages, séquestrations… la lutte risque d’être longue et rude.
A 18 ans, Camille aurait pu se sentir extérieur à tout ça, lui qui aspire à une autre vie que celle offerte par l’usine, mais il s’implique dans le mouvement, comme photographe. Et puis il y a cette radio pirate lancée par la CGT avec deux journalistes professionnels, Marcel Trillat et Jacques Dupont. Une radio pirate comme il en a existé quelques-unes dans les années 70. Celle-ci s’appelle Lorraine Coeur d’acier et a un objectif : libérer la parole des ouvriers et au-delà celle de toute une population.
Pendant pratiquement deux ans, Lorraine Coeur d’Acier accompagne la lutte, couvre les manifs, provoque le débat, accueille des personnalités telles que Georges Marchais, Daniel Cohn-Bendit, Alain Krivine ou Françoise Giroud, réunit des hommes, mais aussi des femmes bien décidées à faire entendre leur voix dans ce monde ouvrier très masculin. Et ce au nez et à la barbe de l’état qui tenta à plusieurs reprises de brouiller les ondes. À cette époque, faut-il le rappeler, la radio comme la télévision sont encore sous monopole et tutelle de l’état.
L’une des dernières grandes luttes ouvrières d’un côté, l’une des premières radios libres de l’autre, Vincent Bailly et Tristan Thil illustrent avec brio le passage d’un monde à l’autre avec un graphisme brut, sans artifice, des planches qui laissent transparaître la violence de la situation. Une très belle fiction au coeur de l’histoire sociale de notre pays.
Lorraine Coeur d’Acier, de Vincent Bailly et Tristan Thil. Futuropolis. 17€
6. Lisa et Mohamed : retour sur la tragédie des harkis
Mohamed vit seul dans son appartement avec ses souvenirs et ses rancoeurs. Depuis quelques temps, il ne range plus rien, ne sort plus. Son fils ne parvient plus à le raisonner. Il décide de sous-louer une chambre de cet appartement aujourd’hui trop rand à Lisa, une jeune étudiante justement à la recherche d’un logement.
« Mon père n’a pas besoin d’une infirmière. Il faudrait juste être là, dîner avec lui de temps en temps. Et me prévenir en cas de… problème »
Lisa accepte. Entre les deux, on ne peut pas dire que c’est l’amour fou au début. C’est même plutôt glacial. Jusqu’à ce que Lisa découvre, à la faveur d’enregistrements retrouvés dans sa chambre, le passé du vieil homme. Un harki.
« Pourquoi vous avez choisi de vous battre pour la France ? »
La question est directe mais elle a le mérite de briser la glace. Mohamed qui gardait le silence depuis de trop nombreuses années finit par raconter son histoire à Lisa, sa jeunesse au village, les premières confrontations avec les atrocités de la guerre, l’impôt révolutionnaire exigé par le FLN, son entrée dans une Harka, une unité de supplétifs, ses années en France, le déracinement, la douleur, la haine des autres, ceux qui ont choisi le « bon camp » et l’amour pour sa femme décédée, pour ses cousins qui ont suivi un autre chemin.
« J’ai travaillé pour les Français, je me suis pas battu pour la France. C’est différent. »
Après L’œil du STO qui nous plongeait dans le Paris occupé de la deuxième guerre mondiale, Julien Frey aborde ici une autre période sombre de notre histoire, la guerre d’Algérie, et ce drame des harkis, rejetés par les Algériens, méprisés par les Français. Avec beaucoup d’humanité dans le propos et de délicatesse dans le trait, cet album nous offre un de ces témoignages essentiels pour la mémoire collective avec une rencontre, entre deux générations, deux êtres qui n’ont pas grand chose en commun et apprennent à se connaître, à s’apprécier, à s’accepter. Des personnages attachants, un récit touchant !
Lisa et Mohamed, de Julien Frey et Mayalen Goust. Futuropolis. 20€
7. Ceux qui brûlent : un dangereux psychopathe, deux flics à la ramasse, trois bonnes raisons de savourer ce polar
La journée commence mal, très mal, pour Alex. Son collègue de flic Pouilloux vient de lui envoyer un SMS pour lui rappeler qu’ils font désormais équipe. Et ça fait pas mal rire au bureau…
« Ha Ha ! Vous allez cartonner tous les deux ! On dirait que t’as enfin trouvé l’homme de ta vie! »
Il faut dire qu’entre notre Alex, en burn out total depuis qu’elle a eu un accident avec un scooter parce qu’elle lisait son – mauvais – horoscope du jour en conduisant, et Pouilloux qui n’a jamais été une flèche, les criminels de tous poils peuvent avoir l’esprit tranquille. Enfin, c’est ce qu’on pouvait imaginer.
Mais à deux c’est mieux ! Et nos deux larrons envoyés sur une sordide affaire d’attaque à l’acide vont tout faire pour démasquer le cinglé quitte à franchir quelque peu les lignes de la légalité. Cette affaire, espèrent-ils, doit leur permettre de retrouver un peu de crédibilité auprès de leurs collègues… ou de la perdre à jamais.
Formé au cinéma d’animation à l’école des Gobelins, illustrateur pour L’Obs, Les Echos ou encore XXI, Nicolas Dehghani signe ici un premier album enthousiasmant avec un trait singulier, des dialogues percutants, des personnages un brin décalés et une atmosphère générale qui oscille entre l’humour et le thriller. Un beau livre au dos toilé forcément noir.
Ceux qui brûlent, de Nicolas Dehghani. Sarbacane. 24,50€
8. Wild West : à la conquête de l’Ouest
Deux albums, deux légendes, Martha Jane Cannary d’un côté, Wild Bill de l’autre, le Français Thierry Gloris et le Québécois Jacques Lamontagne poursuivent leur chevauchée fantastique au cœur de l’Ouest américain en bouclant de très belle façon le premier diptyque de leur série Wild West…
Sorti il y a un peu plus d’un an, le premier volet nous avait littéralement subjugué, le second disponible en librairie depuis le 5 mars ne fait pas moins. Wild West est un western comme on les aime, avec ses grands espaces, ses saloons, ses indiens, ses bons, ses brutes, ses truands et ses héros de caractère.
Justement, celui auquel s’intéresse ce deuxième volume en a du caractère. Véritable légende de l’Ouest, aussi agile de la gâchette qu’épris de justice, Wild Bill Hickok endosse ici son costume de chasseur de primes – il a aussi été éclaireur, shérif ou chercheur d’or – et part à la recherche des assassins d’un crime qu’il s’est juré de venger. Et qui croise-t-il au cours de sa longue chevauchée dans l’Ouest sauvage ? Martha Jane Cannary, plus connue sous le nom de Calamity Jane, dont les auteurs nous ont raconté la jeunesse dans le premier volet de Wild West. La boucle est bouclée !
Ou presque. L’éditeur annonce d’ores et déjà la suite avec un deuxième diptyque à paraître prochainement. En attendant, il est grand temps de vous plonger dans ces deux premiers volets et d’admirer le travail effectué par les deux auteurs. Scénario et dessin au top, évasion garantie !
Wild Bill, Wild West tome 2, de Gloris et Lamontagne. Dupuis. 14,50€
9. Dans la nuit noire de David Small : le récit d’une adolescence américaine
Dans son premier roman graphique, l’autobiographique Stitches, Sutures pour l'édition française parue chez Delcourt en 2009, l’Américain David Small nous dévoilait une jeunesse singulière, bousculée par la découverte d’une tumeur au cou, meurtrie par l’indifférence totale de ses parents vis à vis de lui. Un album pas franchement joyeux mais qui sera très justement encensé par la critique et le public et récompensé par The National Book Award.
Pas plus gai, et son titre est là pour le confirmer, Dans la nuit noire est cette fois une fiction, même si certains faits sont inspirés de la vie d’un ami de l’auteur et si sa propre adolescence transparaît en filigrane tout au long de l’album. Nous sommes dans les années 50, Russel Pruitt, 13 ans, vit seul avec son père depuis que sa femme l’a quitté pour son meilleur ami. Besoin de changer d’horizon, besoin de soleil, Russel et son père partent pour la Californie comme on partirait à la recherche d’un eldorado.
Hébergés par une famille chinoise, le père cherche un boulot qu’il ne trouve pas tandis que le fils fait l’apprentissage de l’amitié mais aussi de la haine, de la violence, du harcèlement, du rejet, de l’homophobie, du racisme, dans le contexte d’une Amérique qui n’a rien d’un rêve et parfois tout d’un cauchemar, à l’image de ce psychopathe qui hante la ville et tue avec une sauvagerie extrême les chats et chiens du quartier.
David Small n’était pas un fervent lecteur de bandes dessinées avant d’entreprendre un voyage à Paris, d’y découvrir la richesse des romans graphiques et de tomber sous le charme d’artistes comme Blutch, de Crecy ou Gipi. Ce sont eux qui lui ont donné l’envie de s’exprimer avec ce médium, lui qui était connu et reconnu jusque-là pour son travail d’illustrateur pour la presse ou le livre jeunesse. Si le tournant de sa carrière intervient avec Sutures, Dans la nuit noire vient confirmer son talent de conteur et de dessinateur au trait léger et vivant.
Dans la nuit noire, de David Small. Delcourt. 24,95€
10. Triso Tornado : quand la trisomie 21 s'invite dans une famille
Un visage lunaire. Il n’y a que l’infirmière et le médecin de la clinique pour s’inquiéter à la naissance de Nils. Les parents, Amélie et Frédéric, trop occupés par leur nouveau bonheur n’y voient là qu’un héritage familial. Mais les examens médicaux finissent par le confirmer : Nils est trisomique, c’est le choc !
« Où est mon enfant parfait ? », s’interroge Amélie, « Mon garçon est handicapé mental. Il est à mille lieues de ce que nous désirions ».
Sidération, colère, peur… Amélie et Frédéric vont passer par tous les cases de l’émotionnel et s’arrêter sur celle de l’amour.
« On a pris perpète… », s’exclame Frédéric. Et de fait, la vie n’est dès lors plus tout à fait la même. Kinésithérapeute, psychomotricienne, orthophoniste, psychologue… Nils nécessite une attention de tous les instants, il est comme une tornade dans le quotidien du couple qui craque, parfois, mais résiste toujours.
Cette histoire aussi intime qu’universelle, est-il très justement écrit en dernière de couverture, est une fiction basée sur la vie réelle de Violette Bernad. Avec beaucoup de sensibilité, elle nous décrit le cheminement psychologique de parents confrontés à la trisomie 21 de leur fils avec le deuil de l’enfant rêvé et une vie qui doit continuer.
Au dessin, Camille Royer qu’on avait découvert en septembre 2019 avec sa première bande dessinée Mon premier rêve en japonais a trouvé le trait juste pour porter le récit, un trait légèrement enfantin qui ramène à l’intime et en même temps assez simple pour parler au plus grand nombre.
Triso Tornado : Histoire d’une famille avec trisomie 21, de Violette Bernad et Camille Royer. Futuropolis. 20€
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