Ce n'est pas une surprise mais c'est désormais officiel : Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié sont les trois candidats qui ont réuni suffisamment de parrainages pour briguer la présidence de LR. L'élection aura lieu les 3 et 4 décembre prochains.
L'annonce a été faite jeudi par la patronne par intérim, Annie Genevard, un mois avant l'élection à laquelle peuvent participer l'ensemble des adhérents.
"Il est du devoir de chaque candidat de ne pas hypothéquer aujourd'hui le rassemblement de demain", a indiqué Annie Genevard dans un entretien au Figaro publié jeudi soir, dans lequel elle a affirmé que le parti aller "dépasser les 80 000 adhérents".
Les trois candidats doivent se retrouver la semaine prochaine à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Charles de Gaulle, avant leur audition le 26 novembre par le "parlement" du parti.
Les militants voteront les 3 et 4 décembre et, le cas échéant, la semaine suivante pour un second tour.
"Tout changer" pour "créer un nouveau parti"
Candidat aux côtés d'Eric Ciotti et Aurélien Pradié, Bruno Retailleau est le patron des sénateurs LR,
Le Vendéen de 61 ans représente l'aile conservatrice et libérale de LR dans cette élection. Il est issu du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.
Fort de son expérience du compromis au Sénat où il préside le groupe LR, il entend rassembler, mais promet aussi de "tout changer" pour "créer un nouveau parti".
Classiquement à droite, il plaide pour "plus de sécurité, moins d'impôts et d'immigration".
Bruno Retailleau peut s'appuyer sur le précieux acquis de Force républicaine, le micro-parti que le Sarthois François Fillon lui a légué avec son fichier d'adhérents.
Depuis sa déclaration de candidature début septembre, il a engrangé les soutiens, de Gérard Larcher à François Fillon en passant par François-Xavier Bellamy. Le gaulliste et souverainiste Julien Aubert, patron d'Oser la France, le soutient également.
Bruno Retailleau n'a en revanche pas ménagé le dernier président de la République issu de sa famille politique : "Si Nicolas Sarkozy souhaite quitter LR, qu'il le fasse", a-t-il lancé, excluant pour sa part tout rapprochement avec les Macronistes.