Il y était... Il y reste ! Bruno Retailleau a été confirmé en fin d'après-midi ce lundi 23 décembre au ministère de l'Intérieur. Ministre phare du gouvernement Barnier, il l'est à nouveau sous l'ère Bayrou.
"Trois priorités (...) La première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre, la troisième, rétablir l'ordre". Les mots du nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, laissaient peu de place au doute lors de la passation de pouvoir avec Gérald Darmanin le 23 février dernier.
Dès sa nomination, Bruno Retailleau a imposé son style.
Son leitmotiv, on l'aura bien compris, c'est remettre de l'ordre en France. Installé au ministère de l'Intérieur, le Vendéen de 64 ans est sur orbite.
Immigration, accélération de la reconduite à la frontière, allongement des placements en centre de rétention administrative, marqué très à droite, Bruno Retailleau tient des propos très cash et polémiques.
Et c'est sur ses terres, en Vendée, auprès des gendarmes, qu'il fait l'un de ses premiers déplacements.
"Il y a une majorité de Français, pour ce qui me concerne, qui veut plus de sécurité. Ce n'est pas seulement des Français de droite, c'est aussi des Français qui votent à gauche".
Sur les plates-bandes de Marine Le Pen
Catholique pratiquant, Bruno Retailleau marche sur les plates-bandes de Marine Le Pen. Et selon un sondage du 18 décembre dernier, il récolte 42 % de bonnes opinions, soit 4 points de plus qu'au mois de novembre.
Malgré la censure, Bruno Retailleau est sur le pont en raison de l'actualité. Il multiplie les déplacements. Le ministre démissionnaire est d'ailleurs le premier à se rendre à Mayotte, après le passage du cyclone Chido.
Avec François Bayrou à Matignon, l'entente entre les deux hommes ne semble pas être vraiment cordiale.
L'équation est périlleuse pour le Premier ministre. Garder le Vendéen risque de lui faire perdre des soutiens.
Homme de l'ombre pendant longtemps, le passage de Bruno Retailleau place Beauvau l'a mis en lumière. Il se verrait bien à la tête du parti Les Républicains, voire peut-être se lancer à la conquête de la présidentielle en 2027.
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