Les fientes sur les trottoirs et le pépiement nocturne des étourneaux gênent plus d’un riverain sur les boulevards du Pentagone à la Roche sur Yon. Une énième campagne d’effarouchement se tient jusqu’à ce mercredi soir, mai cette fois-ci avec des rapaces.
"Les boulevards notamment d’Angleterre et Briand sont bordés de platanes et constituent un dortoir très apprécié des étourneaux , qu’ils viennent occuper tous les ans à partir de mai jusqu'à novembre", écrit la ville de la Roche sur Yon dans un communiqué.
Face aux nuisances provoquées par les étourneaux, elle a donc décidé de faire de nouveau appel à une entreprise de fauconnerie. C’est la troisième fois. Mais c’est la quinzième campagne d’effarouchement organisée dans le centre ville.
" La Roche-sur-Yon est sur un couloir migratoire très important d’oiseaux entre le nord et le sud. Des millions passent ici chaque année."
"C’est pourquoi beaucoup restent nicher là. En plus, il y a des champs à proximité pour se nourrir le jour .Un vrai garde manger", explique Nicolas Noailles, co-gérant de la société Phoenix effarouchement.
Entre 50 et 60 000 étourneaux en ce moment dans les arbres yonnais
En ce moment, selon les comptages, il y aurait entre 50 et 60000 étourneaux dans les arbres yonnais. Le double par rapport au mois de novembre . Il faut donc agir. "C’est plus compliqué de les déloger l’été car les arbres sont tous en feuilles", précise la Mairie.
Pendant trois soirs, deux fauconniers avec deux buses de Haris entrent en scène à la nuit tombée.
"Ces buses sont les seules rapaces capables de travailler de nuit. Elles s’accommodent très bien de l’éclairage public", souligne Nicolas Noailles.
Effrayer en leur fonçant dessus
Pendant trois soirs, ces prédateurs vont aller à la chasse dans les arbres. " Leur but est d’effrayer les étourneaux en leur fonçant dessus, comme si elles allaient les capturer pour les manger. Les oiseaux stressés s’en vont plus loin. Et on recommence dans les autres arbres" , continue le fauconnier.
L’équipe peaufine son travail d’effarouchement avec des tirs de fusées pyrotechniques pour désorganiser les groupes d’étourneaux en envol.
Un oiseau rejette 50 grammes de fiente par nuit
Ces campagnes d’effarouchement ne sont-elles pas vaines ? " Non ", selon ce spécialiste.
"Si on ne faisait rien, les étourneaux stationneraient ici longtemps et occasionneraient des dégâts importants à long terme. Par exemple, un oiseau rejette 50 g de fiente par nuit. Imaginez la quantité à nettoyer pour les services techniques d’une ville. Du côté de Luçon, j’ai vu un quartier avec des arbres sans branches. Elles cédaient sous le poids de milliers d’étourneaux agglutinés dessus" , détaille le fauconnier.
Une nouvelle campagne d’effarouchement est d’ores et déjà programmé à la Roche -sur-Yon pour cet automne.