Rien à voir avec le mouvement qui avait secoué les prisons françaises en janvier dernier. Quoique. C'est encore un problème lié à la surpopulation carcérale et c'est à la maison d'arrêt de La Roche-sur-Yon en Vendée que l'on dénonce les conditions de travail des agents et de vie des détenus.
Ils étaient une quinzaine d''agents ce lundi matin devant l'entrée de la maison d'arrêt de La Roche-sur-Yon. Un mouvement organisé pour dénoncer la surpopulation carcérale qui touche cet établissement.
"13 détenus couchent actuellement sur des matelas au sol, explique Frédéric Raybaud, UFAP-UNSA, il y a jusqu'à quatre détenus par cellule de 9 m² ." Ce qui évidemment provoque des tensions. "Lorsqu'un détenu demande à changer de cellule nous n'avons pas de solution à lui proposer."
Il existe deux maisons d'arrêt en Vendée, l'une à La Roche-sur-Yon et l'autre à Fontenay-le-Comte. Les deux ont la même capacité, le même nombre d'agents mais il y a 23 détenus de plus à La Roche-sur-Yon. Pourquoi ? Mystère.
D'après les syndicats le parquet a tendance à orienter les détenus vers La Roche-sur-Yon sans se poser de question. "Ils ont pourtant un point sur les effectifs deux fois par semaine, s'étonne Frédéric Raybaud. La semaine dernière on a même eu deux détenus qui nous arrivaient de Fontenay-Le-Comte !"
Les agents demandent qu'on équilibre mieux les deux établissements. Dix détenus de moins à La Roche-sur-Yon et ça irait déjà mieux selon l'UFAP.
Les personnels ont vraiment l'impression que tout le monde se fiche de la question. Ce lundi matin, alors que les agents manifestaient devant la prison, un nouveau détenu est arrivé.
Privés du droit de grève les agents ont repris le travail à 13h mais une nouvelle action est envisagée pour la semaine prochaine.