La Roche-sur-Yon, ville dépourvue de patrimoine historique et artistique ? William Chevillon, étudiant passionné d'histoire va vous prouver le contraire. Car de nombreuses oeuvres d'art auxquelles on ne prête plus toujours attention sont présentes dans les rues de la préfecture vendéenne.
Quand William Chevillon se balade dans les rues de la Roche-sur-Yon. Rien ne lui échappe sur l'histoire de la ville. « Il faut savoir que la Roche-sur-Yon a vraiment eu les moyens de développer son espace urbain de manière qualitative à partir de l’après-guerre, raconte l’étudiant en histoire. On va avoir beaucoup d’œuvres qui vont se créer, soit des commandes de l’État, soit des dépôts d’œuvres en compensation des œuvres fondues par les Allemands. »
William Chevillon s'est lancé dans le recensement des œuvres d'art à la préfecture de Vendée. Le jeune homme consacre tout son temps libre à ce projet, qui s'appuie surtout sur le collectage de documents privés.
« Je me suis dit que ce serait dommage, pour moi, en tant que lycéen, d’être face à des œuvres d’art et qu’elles ne fonctionnent pas, que personne n’en comprenne la signification, » souligne-t-il.
Des oeuvres alterées par le temps
Comme l’œuvre Toutes directions de Yaacov Agam, artiste mondialement connu de l'Art optique, qui trône devant l’entrée de son ancien lycée Pierre-Mendès-France. Un mobile interactif qui, initialement, pouvait changer de position au gré des passants. Aujourd’hui, elle est scellée sur un îlot de verdure et donc difficilement accessible.Au fil du temps, les œuvres publiques se dégradent comme le Chrono 8 de Nicolas Schöffer, située du côté du boulevard Roger-Salengro. « À partir du moment où l’on n’entretient pas l’œuvre d’art, elle perd son rôle social et on paye beaucoup plus cher lorsqu’on doit la restaurer. »
Pour sensibiliser le public à l'art dans sa ville, William Chevillon vient de rédiger un plan guide avec les soixante-dix œuvres qu'il a déjà recensées.