Les Jeunes Agriculteurs de Vendée ont réveillé le préfet, et sans doute nombre d'habitants de La Roche-sur-Yon, vers 6h45 ce vendredi 19 février avec une sonorisation musicale performante ! Manière de lui demander que l'État s'intéresse à la situation des agriculteurs.
Des tracteurs forcément et, une sono "techno et disco", puissante. ! Mais sans fumier sur les grilles préfectorales, changement de génération sans doute, mais problématique identique. En réveillant le préfet de la Vendée ce vendredi vers 6h45, et assurément nombre d'habitants de La Roche-sur-Yon, les Jeunes Agriculteurs ont voulu attirer l'attention de l'État sur la situation des éleveurs.
"L'État a-t-il définitivement abandonné nos cours de fermes" interrogent-ils ? Depuis 10 ans un tiers des éleveurs ont disparu, la FNSEA estime que dans les cinq prochaines années les abandons vont se multiplier. "Les jeunes ne s'installent plus, la profession disparait parce que la situation économique est extrêmement dégradée".
Pour les agriculteurs, les États généraux de l'alimentation n'ont débouché sur rien. Nous avons demandé au préfet que les services de l'État travaillent finement pour identifier ceux qui jouent le jeu et ceux qui ne le jouent pas, il faut partir des coûts des producteurs" indique Brice Guyau.
Nous avons pu rencontrer un directeur de supermarché Leclerc, pour constater que les augmentations de charges ne sont pas répercutées sur le prix de vente du poulet par exemple. L'alimentation des volailles a pris 20%, et elle représente 80% du coût du produit. On ne peut pas s'en sortir".
Et l'agriculteur de citer un exemple positif, "sur le prix du lait de chèvre, Carrefour et Super U ont accepté de le payer au juste prix au groupe Agrial, et tout le monde y trouve son compte, les éleveurs et les distributeurs. Preuve que c'est possible," conclut Brice Guyau.
Après le réveil matinal du préfet, les agriculteurs se sont rendus dans quelques supermarchés faire des relevés de prix, ils continueront de le faire dans le département demain samedi.