Fabriquer du gaz à partir de matières organiques, c'est le principe des centrales de biométhane. On en compte 8 dans la région et un peu plus d'une centaine dans le reste de la France. Les Pays de la Loire font partie des régions les plus dynamiques dans le développement de cette énergie verte.

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Elle produira chaque année plus de 2 millions de m3 de biométhane. La toute dernière centrale de la région a été inaugurée le 13 novembre à Saint-Hilaire-de-Loulay, sur la commune de Montaigu-Vendée. C'est la 8e du genre pour les Pays de la Loire. Et le développement de cette énergie verte va connaître un vrai boom à court terme : 9 nouvelles unités sont déjà en construction. D'ici moins d'un an, les 17 sites produiront l'équivalent de la consommation de 70 000 logements neufs chauffés au gaz.
 

 

La recette du biométhane

Pour fabriquer du biométhane, il faut un mélange bien particulier. Description de la recette par Ollivier Chesnais, chef du projet de la centrale des Terres de Montaigu pour Vol-V Biomasse :
"Il faut 70% de matières organiques agricoles : des fumiers, des lisiers, des résidus de culture, un peu de paille. Il faut aussi 30% de matières d'origine agro-alimentaire : des boues, des graisses, des ratés de transformations industrielles". Le tout est mélangé dans un deux grands "digesteurs" qui comme leur nom l'indique vont digérer les matières. Une digestion qui va dégager du gaz qui récupéré, "nettoyé" et injecté dans le réseau général.
 
 

24 agriculteurs dans la boucle

A moins d'1 km se trouve l'une des 24 fermes qui fournissent la centrale en fumier. Ici, les 90 vaches laitières sont nourries avec des aliments produits sur l'exploitation. Et si le partenariat avec l'usine ne rapporte pas directement de l'argent, il a des avantages très concrets pour Vincent Bossard, éleveur et producteur lait sur cette exploitation. "Avec l'échange qu'on a avec l'unité de méthanisation, on va récupérer de la fertilisation supplémentaire qui va nous permettre de substituer une partie de l'engrais chimique qu'on achète. On devrait passer d'environ 25 à 30 tonnes à l'année d'engrais chimique à environ 5 à 8 tonnes." Une tonne d'engrais chimique coûte environ 200 euros.
Il se donne un à deux ans pour mesurer concrètement l'impact de sa collaboration avec la nouvelle centrale. Il sait déjà qu'elle aura un impact positif sur sa trésorerie et sur l'organisation de son temps de travail. En effet, l'usine de méthanisation prend en charge l'épandage des engrais qui lui reviendront. 

Et les odeurs ?

Sur le site, une question est incontournable : celle des odeurs. Ici, le porteur du projet limite leur propagation par un lieu de stockage fermé avec un système d'aspiration de l'air. Il passe ensuite dans un bio-filtre avant d'être rejeté vers l'extérieur.

En vidéo, le reportage de la rédaction à Montaigu-Vendée
  

Les sites actifs et en construction

Voici les 8 unités de méthanisation qui injectent du biométhane dans le réseau exploité par GRDF. En Vendée : Chantonnay, Le Poiré-sur-Vie, Mortagne-sur-Sèvre, Saint-Hilaire-de-Louay et Benet. Dans le Maine-et-Loire : Angers et La Séguinière. En Loire-Atlantique : Soudan.

Voici les 9 unités en cours de construction. Dans la Sarthe : Le Mans. En Mayenne : Meslay du Maine. En Vendée : La Pommeraie sur Sèvre, Dompierre sur Yon, Coex et Cugand. Dans le Maine-et-Loire : Chacé. En Loire-Atlantique : Machecoul, St-Sulpice des Landes.

Historique

2011 : mise en service du premier site en France dans le département de la Seine-et-Marne.
2014 : mise en service du premier site des Pays de la Loire à Mortagne sur Sèvre.
2019 : 109 sites sont opérationnels en France dont 8 dans les Pays de la Loire
 

Plan régional Biogaz

Depuis 10 ans, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) anime un plan interrégional avec les régions Bretagne et Pays de la Loire ainsi que l'association AILE. Elle anime aussi un comité régional méthanisation depuis 2018. Pour la centrale des Terres de Montaigu, elle a apporté 514 891 euros de subventions. L'agence de l'eau Pays de la Loire a apporté 643 457 euros. Le montant totale de l'opération s'élève à près de 9 millions, précisément 8 900 000 euros.

 
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