Portrait. Les Abergel, père et fils, des glaciers ambulants qui font la joie des vacanciers

Les Abergel père et fils sont glaciers ambulants sur le littoral vendéen. Tous les après-midi et soirées de l'été, ils stationnent leurs camionnettes Pop-Ice au plus près des plages et des campings de Saint-Jean-de-Monts et Noirmoutier pour rafraîchir les vacanciers avec leurs glaces à l'italienne. Le manège tourne depuis plus de 40 ans, une institution.

Ils incarnent une dynastie de glaciers ambulants. Les Abergel père et fils sont sur la route l'été depuis plus de 40 ans. À bord de leurs camionnettes aux couleurs acidulées, ils sillonnent la côte vendéenne pour le plaisir des vacanciers, impatientsde savourer une bonne glace à l'italienne.

Une tradition dans le cœur des vacanciers

La règle d'or dans le métier de glaciers itinérants, c'est de savoir s'annoncer et ça Marco l'ancien, il sait faire. Pas de klaxon tonitruant, mais une musique tout droit sortie du dessin animé "Popeye". Un son  idéal qui attire les petits comme les grands.

Pour les vacanciers, l'arrivée du camion de Marco et Yoni, c'est signe de vacances et la promesse d'un bon moment. "Tous les jours, on l'attend. On entend la musique. C'est la tradition, ça fait partie des rituels des vacances."

Et pour certains, ce camion de glaces, c'est comme une petite "madeleine de Proust".

Marco, c'est une institution, on était enfant, on venait manger des glaces.

Un vacancier

L'attachement au terroir

Ce métier, Marco Abergel, le père, l'exerce depuis 1976. Très attaché à son territoire, il a créé son entreprise, Pop-Ice, à Saint-Jean-de-Monts en Vendée. Sa spécialité, les glaces à l'italienne, et pour fabriquer ces petits plaisirs aux mille parfums très prisés des enfants, il utilise là aussi du local, son lait vient d'une laiterie de Montaigu.

Pour ses camions, c'est une autre histoire. Marco se fournit en Angleterre, et pour la petite anecdote, son premier véhicule avait même le volant à droite !

Une vie sur les routes

Tout l'été, les Abergel père et fils sont donc sur les routes pour venir à la rencontre des gourmands. Ils parcourent plus de 150 km par jour et font entre 60 et 70 arrêts dans leur journée. Mais l'époque a changé et les accès ne sont plus aussi faciles.

"Dans mes débuts, je faisais les plages de Saint-Jean-de-Monts, les plages de Notre-Dame-de-Monts, mais ils ont refait les parkings", nous raconte Marco Abergel. "Ils ont tout changé et maintenant, on n'a plus accès alors heureusement qu'il nous reste Noirmoutier."

Une tournée gourmande

Une fois sur l'île, c'est une succession de plages ininterrompue et prometteuse qui s'offre aux commerçants. Les horaires de passage ne sont pas affichés, pas la peine, ici tout le monde semble les connaître d'avance. Ce sont les seuls glaciers itinérants de bord de mer en Loire-Atlantique et en Vendée.

À Noirmoutier, que ce soit côté océan ou côté continent, au niveau des villas balnéaires ou des campings, la glace a toujours la même saveur et le même prix : 3 euros la simple et 4,50 € la double.

Un héritage sucré

En pleine saison, quand le soleil est au rendez-vous, ils ne sont pas trop de deux à sillonner les plages, les campings et même les lotissements.

Yoni a choisi le même métier que son père, chacun son secteur, son camion, son style.

"Il fait chaud dans les camions. C'est surtout ça. On a la machine qui tourne toute la journée et elle fait de la chaleur. Par contre, ce n'est que du bonheur. Alors oui, on a chaud, mais voilà, le sourire des enfants, ça vaut toute la chaleur qu'on peut avoir dans la journée."

Les marchands continuent leur tournée en arrière-saison, même lorsque l'heure de la rentrée des classes et celle de la reprise du boulot ont sonné.

Murielle Dreux avec Denis Leroy