Bruno Retailleau feuillette son album souvenirs. Au fil des pages, des hommes connus, qui ont mis le pied à l'étrier à ce cavalier, comme Philippe de Villiers avec lequel il est fâché depuis cinq ans. Ou comme François Fillon qui en avait fait l'un de ses vice-présidents en 1998 au conseil régional.
Mais l'album est vite feuilleté car l'homme est toujours en mouvement.Il court, il court Bruno Retailleau, actuellement dans les cinq départements ligériens et toute l'année de la Vendée à Paris, où il préside le groupe les Républicains au Sénat.
"Je suis pour avoir un mandat parlementaire et un exécutif local (...) Est-ce-que Jean-Marc Ayrault, lorsqu'il était président de la communauté urbaine, maire de Nantes, président du groupe socialiste, député, etc... a été, si j'ose dire, dénoncé par monsieur Clergeau". dit-il.
Voici une pierre dans le jardin de son adversaire socialiste, Christophe Clergeau, premier vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire.
Après l'avoir suivi rapidement au Sénat, pour en savoir plus sur l'homme politique il faut aller en Vendée, suivre la Sèvre-nantaise et s'arrêter chez lui à St-Malo-du-Bois.: "C'est là où je fais mes footings au moins une fois par semaine. C'est un cadre que je connais depuis tout petit (...) C'est là que j'ai mes amis".
"Il est resté le Bruno que l'on connaissait à Saint-Malo-du-Bois donc proche des gens, simple et très accessible" raconte Jean-Maire Poirier, l'un de ses amis.
Forcément dans le camp adversaire, les mots à son égard ne sont pas les mêmes.
"C'est un homme qui renvoie une image de gentil centriste, de gendre idéal. Derrière cette image il y a un homme de la droite dure, conservatrice qui s'intéresse par exemple beaucoup aux chefs d'entreprise mais peu au développement de l'emploi ou de la formation." temporise Sylviane Bulteau, députée PS de Vendée.
Comme s'il sentait le vent venir, le candidat de la droite et du centre, s'attache à parler de formation, d'apprentissage dans cette campagne électorale. Le sénateur entend aussi réduire les dépenses publiques régionales, s'attaquer à l'économie, à l'emploi et engager un pacte pour la ruralité.