L'Agglomération des Sables-d'Olonne a terminé, ce mercredi 17 avril, une consultation publique avant des travaux sur son aérodrome. Si le seul but affiché est une rénovation pour "l'optimisation" du lieu, un collectif de riverains craint une augmentation à venir du trafic aérien, et donc des nuisances.

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L'aérodrome des Sables-d'Olonne, en Vendée, fera bientôt peau neuve. Mercredi 17 avril, l'Agglomération des Sables-d'Olonne termine une consultation publique avant de lancer son "projet d'optimisation de l'aérodrome".

L'idée est de réaménager cet aérodrome centenaire, ouvert en 1924, en allongeant sa piste de décollage de 70 mètres, en ajoutant une piste d'attente pour les avions au sol et en construisant une zone pour l'embarquement des parachutistes.

Il s'agit de "requalifier l'espace existant en répondant aux besoins des usagers", résume l'étude d'impact du projet. "Cet aérodrome est aujourd'hui vétuste et il a des hangars qui menacent de s'effondrer", évoquait auprès de France Bleu Loire Océan, Yannick Moreau, le maire des Sables-d'Olonne et président de son Agglomération.

Cinq hangars et un nouveau bâtiment d'accueil, avec un restaurant, doivent aussi être construits.

Crainte des nuisances

Mais pour un collectif de riverains, tous voisins de l'aérodrome, la pilule ne passe pas. Philippe Jaminais, le président de cette association baptisé "Défense contre l'aérodrome des Olonnes " (DCA), fondée en 2003, craint une augmentation du trafic aérien sur le site, et donc des nuisances pour les voisins. 

Le trafic va augmenter de 35,9 %, et ce ne sont que des activités de loisirs estivales polluantes

Philippe Jaminais

Président de l'association DCA des Olonnes

Ce qui gêne le Sablais, c'est avant tout les nuisances sonores. "L'été, vous ne pouvez pas sortir dans le jardin, c'est insupportable" affirme-t-il. Philippe Jaminais a même décidé de déménager pour s'éloigner de l'aérodrome.

Je me suis écarté pour éviter les nuisances sonores

Philippe Jaminais

Président de l'association DCA des Olonnes

Il dénonce également la présence d'une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) tout autour du site, qui pourrait être impactée par la hausse du nombre de vols.

Une hausse du nombre de vols

De fait, l'étude d'impact du projet affiche bien une hausse prévue du nombre de vols. Si le site a accueilli 5 223 mouvements d'engins en 2022, il prévoit d'en recevoir 7 100 par an en 2030, note le document.

En parallèle, l'Agglomération assure vouloir "réduire les nuisances sonores" sur la zone. Pour cela, les nouveaux hangars serviront de structure isolante contre le son, avance l'Agglomération. L'aérodrome est un vecteur "de fort rayonnement touristique", affiche en outre l'intercommunalité sur les pages de son site dédiées au projet.

Pour Philippe Jaminais, ces activités n'auront pas de retombées économiques sur la ville, "ce sont des activités d'été et des baptêmes en parachute, les touristes viennent, sautent et repartent".

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