Les marins pêcheurs de Vendée toujours très inquiets des conséquences du Brexit. Ils redoutent un report des activités de pêche sur leur zone, le golfe de Gascogne. Vendredi 5 février, le président de la commission pêche à Bruxelles leur a rendu visite.
La filière pêche a obtenu un sursis. La flotte européenne peut continuer à pêcher dans les eaux britanniques pendant les cinq prochaines années, mais elle doit se préparer à diminuer son activité dans la zone en jaune délimitée sur cette carte.
Une réorganisation qui a des conséquences pour les métiers de la pêche dans notre région.
"On se retrouve confronté à des demandes de gros opérateurs essentiellement espagnols et néerlandais qui risquent aujourd'hui de mettre en grand danger l'équilibre de la filière au complet explique Lionel Collachot, patron des Viviers de Noirmoutier, c'est vraiment ce qu'on craint aujourd'hui, de déséquilibrer un équilibre précaire mais qui tient depuis des années et qui se passe plutôt pas mal ".
Des mareyeurs confrontés à une concurrence féroce. Des pêcheurs qui craignent de se retrouver plus nombreux dans le golfe de Gascogne...
Ces inquiétudes, le président de la commission pêche au parlement européen y est sensible tout comme l'eurodéputé et navigatrice Catherine Chabaud, venus recueillir leurs doléances aux Sables d'Olonne.
La commission a une solution à court terme avant de travailler au long terme.
"Tous ceux qui perdent de l'argent seront indemnisés par quelque chose que nous avons mis en place, la réserve d'ajustement Brexit, rassure Pierre Karleskind, le président de la commission pêche au parlement européen , 5 milliards d'euros pour l'ensemble de l'Europe. La France en récupérera plusieurs dizaines, voire centaines de millions d'euros".
"Et puis, ajoute-il, il y a la facon de voir comment est-ce que nous allons travailler en coopération, c'est ça aussi tout le travail, l'intérêt d'avoir cette commission pêche au parlement européen où nous pouvons discuter entre nationalités pour voir comment nous travaillerons à l'avenir".
Le Royaume-Uni veut retrouver la souveraineté de ses eaux et pourtant 70 % de sa ressource en poissons et crustacés est actuelllement exportée vers l'Europe.