Moitié moins de revenu
"L'expérience des plus anciens, nous dit que cela fait 30 ans que nous n'avons pas eu des conditions météorologiques aussi défavorables pour le grain", explique Adrien Caufment, responsable du marché des céréales à la CAVAC (Coopérative Agricole Vendée Approvisionnement Céréales).Blé tendre, blé dur, orge, ou colza, si à Sainte-Gemme-la-Plaine, les silos sont remplis à 70% de leurs capacités, ailleurs ce n'est pas le cas !
Dans les départements de Vendée et des Deux-Sèvres, la baisse serait globalement de moins 45% ! Il sera difficile de répondre à la demande.
"Les conséquences sont multiples, un volume plus faible, et donc un marché et des clients locaux, qui vont être plus difficiles à approvisionner, mais la conséquence la plus dramatique, ce sera pour les adhérents de la coopérative, pour eux, avec des prix qui ont stagné par rapport à l'année dernière, ce sera moitié moins de revenus", poursuit Adrien Caufment.
Vendée : la mauvaise récolte des céréales met les agriculteurs en difficulté
Un appel à l'Europe
Bertrand Mitard est syndicaliste, responsable de la section grande culture à la FDESEA-85, et producteur. Il a fait ses comptes, la perte se chiffre à 20 000 euros ! Pour éviter des futures fermetures d'exploitations, une seule solution de son point de vue, il faudra créer un fond de soutien national et réaliser un rééquilibrage européen de la PAC, la Politique agricole commune."Si on a moins de volumes à vendre, on a forcément moins d'argent à rentrer, donc à court terme on va avoir des besoins importants de trésorerie pour repartir et resemer la prochaine campagne. Les céréaliers ont perdu au niveau des aides de la PAC à la dernière réforme. La France est l'un des premiers pays producteurs en Europe, donc il faut qu'on fasse jouer cette puissance-là".
Il y a deux semaines, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, en visite en Vendée, s'était dit à l'écoute du monde paysan, les producteurs de céréales attendent désormais des annonces concrètes.