À Boufféré, en Vendée près de Montaigu, l'entreprise Bonté Pinson poursuit la tradition du berlingot nantais. Des visites sont organisées au coeur des ateliers de fabrication. Un patrimoine à la fois industriel et gourmand.
Dans notre série tourisme industriel, rencontre avec les confiseurs de l'entreprise Bonté Pinson. Ils perpétuent la tradition du berlingot nantais, mais pas seulement.. Bonbons durs, caramel tendre ou encore pâte à tartiner, Bonté Pinson produit 15 tonnes de confiserie par semaine, pour le marché français mais aussi pour l'export.
Cela dure depuis 123 ans. Aujourd'hui encore, les confiseurs travaillent à la main la pâte de sucre cuit aromatisé. Si les outils ont un peu changé, les gestes restent les mêmes. Depuis 1895, Bonté/Pinson transmet l'art de la confiserie de génération en génération.Derrière la vitre, les visiteurs sont aux premières loges. Vue directe sur la fabrication des sucettes, berlingots et caramels tendres.
De l'eau, du sucre et du glucose donc, chauffés à 140 degrés dans des cuiseurs. Toutes les 6 minutes, une masse de 30 kilos est étalée sur une table en laiton réfrigérée. On y ajoute des arômes et des colorants naturels.
Attendre la bonne température pour colorer, plier, étirer la pâte de sucre, c'est à ces gestes que l'on reconnaît un bon confiseur.
Une tradition nantaise
Chez Pinson le produit phare, c'est le berlingot dérivé d'une recette italienne datant du 18ème siècle. Elle est reprise un siècle plus tard par des confiseurs nantais, une ville où les navires débarquent le sucre venu des îles, on comptera jusqu'à 7 confiseries en 1920. Le rationnement et les destructions de la seconde guerre mondiale seront fatales pour beaucoup d'entre elles.
Les deux dernières, Bonté et Pinson fusionnent en 2000. Aujourd'hui, cette marque reste la seule en activité. Les ateliers sont localisés au sud de Nantes, en Vendée près de Montaigu. Le berlingot est toujours là, décliné en 7 parfums.