VIDÉO INSOLITE. Ancien élagueur, il utilise une tronçonneuse pour peindre ses toiles

L'être humain est unique, tout comme l'instrument qu'il utilise pour créer ses tableaux. Sam Grégoire est indéniablement un artiste. Sous sa force physique et son appareil, réside un esprit alerte et une grande sensibilité. [Article initialement proposé en septembre 2022]

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Sam Grégoire nous a donné rendez-vous sous le pont du déluge, en forêt de Mervent, en Vendée. “Vous allez voir, la lumière est belle et l’atmosphère assez exceptionnelle”.

C’est ici que l’ancien élagueur a prévu de nous dessiner une toile, à la tronçonneuse. Quelques aplats de couleurs au couteau et le voici qui démarre la tronçonneuse...

L’idée d’utiliser cet outil m’est venue en voyant la lubrification de la chaîne. Les élagueurs savent très bien de quoi je parle. On voit l’huile qui sort du guide. Je me suis dit qu’en mettant de la peinture, ça pourrait faire un truc intéressant

Sam Grégoire

Artiste peintre à la tronçonneuse

L’engin attrape la peinture avant de la projeter. Puis, dans un mouvement maîtrisé, Sam caresse la toile afin de gratter la couleur. “La tronçonneuse est le prolongement de mon bras”.

Le tournant a lieu en 2018, quand la commune de Mouilleron-Saint-Germain lui demande de réaliser, sur un moulin, le portrait géant de Georges Clémenceau pour célébrer le centenaire de la libération de la première guerre mondiale. "Ça m'a beaucoup touché de faire ce portrait. C’était un pari. Je me suis dit: soit le projet passe et je continue, soit ça ne passe pas et j’arrête tout !” Pari réussi !

En 2021, il réalise le portrait géant de Victor Hugo. “ Ce qui m’intéresse, c’est d’explorer et de développer tout ce qu’il est possible de faire avec une tronçonneuse. Dans mes peintures, j’essaie d’avoir une totale maîtrise. Il y a plusieurs paramètres : la vitesse, le grattage et d’autres outils que j’ai élaborés pour peindre à la verticale.”

Inspiré par Claude Monet, Andy Warhol ou Léonard De Vinci, Sam Grégoire affirme n’être qu’au début de son art. Il a déjà réalisé plus de 500 toiles. Et s’il avoue avoir du mal à s’en séparer, il accepte désormais d’en vendre certaines. Un site internet dédié devrait être opérationnel courant septembre de cette année.

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