Au sommaire de ce samedi 29 novembre : scrutin historique avec le premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie, le portrait d’une jeune marseillaise lauréate de "Talents des cités" et le retour d’une mission scientifique après 7 mois en Méditerranée passés à bord de "Tara".
La Tunisie élit son président
Pluraliste et transparente : c’est ainsi que les observateurs européens ont qualifié la première élection présidentielle libre en Tunisie depuis la révolution de 2011. Certes les jeunes se sont massivement abstenus, mais un pas est franchi dans la démocratie. Deux candidats émergent de ce premier tour de scrutin et s’affronteront fin décembre pour le deuxième tour : d’un côté l’octogénaire Béji Caïd Essebsi, ancien ministre de Bourguiba, et chef du parti anti-islamiste, de l’autre le président sortant, Moncef Marzouki qui se veut le défenseur de la révolution. Les échanges sont d’ores et déjà très vifs entre les deux hommes et la campagne s’annonce tendue. Khadija Mohsen-Finan, politologue et spécialiste du Maghreb décrypte le scrutin.
Une femme dure "à cuir"
Une femme de tête, au caractère bien trempé, qui ambitionne de créer une dizaine d’emplois en insertion : il s’agit de Nouria Nehari. A 40 ans, cette lauréate du prix "Talents des cités" veut relancer l’artisanat du cuir à Marseille. Elle a choisi de s’installer dans le quartier de son enfance, un quartier où le chômage touche 40% des jeunes. Cette femme chef d’entreprise a décidé de donner sa chance à plusieurs lycéens encore en apprentissage. Son créneau : le cuir gaufré et les créations originales. Elle a obtenu une médaille au concours Lépine.
Une mer de plastique
Retour au port pour la goélette scientifique "Tara". Pendant sept mois, elle a sillonné la Méditerranée à la recherche des déchets plastiques flottants. Le résultat est accablant : sur les 15 000 km parcourus, pas un seul endroit n’échappe à la pollution. Les micro particules de plastique sont colonisées par le plancton et se retrouvent donc dans toute la chaine alimentaire. A cela s’ajoute un risque sanitaire : elles peuvent aussi véhiculer des bactéries pathogènes comme le choléra. Une situation très inquiétante car la Méditerranée aurait une densité de plastique parmi les plus importantes au monde.Retrouvez nous également sur la page Facebook du journal de la Méditerranée