Une enquête UFC-Que Choisir révèle que les Deux-Sèvres comptent parmi les départements français les moins chers de France pour faire ses courses. Dans les grandes villes de Poitou-Charentes, les supermarchés les moins chers sont également en dessous de la moyenne nationale.
Il fait bon faire ses courses en Deux-Sèvres. C’est ce que révèle une récente étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. Sur un panier de 80 produits d’une valeur moyenne de 377€ sur le territoire français, il est en moyenne en Deux-Sèvres de 368€. Soit 2,5% moins cher par rapport au prix du panier moyen national.
L’étude place ainsi les Deux-Sèvres parmi les départements les moins chers de France.
Selon les données mises à disposition du public par UFC-Que Choisir, les grandes villes de la région se placent elles aussi à un niveau inférieur au niveau national, sur un panier constitué de 80 produits.
Dans le supermarché de Poitiers identifié par l’association de consommateurs comme le moins cher de la ville pour ce panier moyen, il coûte 346 €. A Niort, il coûte 352 €. A La Rochelle, il est de 349€ et à Angoulême, il est de 345€. Soit à chaque fois, un prix en caisse en dessous de la moyenne nationale.
De fortes disparités
En revanche, selon les enseignes, on observe de fortes disparités dans une même ville. A Poitiers par exemple, l’enquête révèle que le panier moyen peut coûter jusqu’à 426€, soit 12% plus cher que la moyenne nationale. L’observation a été réalisée dans une enseigne du centre-ville.Que Choisir a mis en ligne sa carte de France interactive pour permettre à chacun d’identifier les supermarchés potentiellement les moins chers. Elle est visible en cliquant ici, jusqu’au 24 février 2015, en indiquant le code postal de sa ville.
Pour réaliser son étude, l’association de consommateurs a enquêté 3 833 magasins sur le territoire national et relevé 307 000 prix. Elle s’est intéressé aux principaux réseaux de distribution alimentaire en excluant le « hard-discount ».
L’association indique que « les prix de 80 produits de marques nationales et de marques de distributeurs (MDD) achetés régulièrement par les consommateurs (épicerie, boissons, viandes, etc.) ont été relevés en magasin par nos enquêteurs ou par Internet sur les services Drive. » C’est ainsi que le prix moyen de référence de 377€ a été établi.
L’enquête dévoilée hier a été réalisée entre le 20 septembre et le 4 octobre 2014.
Immobilier, alimentation, technologies : l'UFC examine l'évolution de la consommation depuis 30 ans
Il faut désormais 10 ans de plus qu'en 1984 pour acquérir un logement à Paris, mais 25 jours de moins pour se payer un ordinateur : l'UFC-Que Choisir a examiné dans une étude diffusée mercredi 21 janvier l'évolution des tarifs de biens de consommation courante depuis 30 ans.L'association a comparé les variations de prix à celles des salaires nets moyens annuels en France entre 1984 (12.255 euros) et 2014 (26.267 euros), pour déterminer le temps de travail nécessaire pour acquérir certains produits.
Elle a ainsi noté que le coût de la baguette de pain, dont les prix ont pourtant grimpé sur la période, n'a pas entamé le pouvoir d'achat des Français: il faut toujours 3 minutes de travail pour l'acquérir.
En revanche, le poulet paraît avoir un peu augmenté, nécessitant en 2014 trente minutes de travail contre 27 en 1984, tandis que le bidon d'huile a vu son coût baisser de 18 à 14 minutes.
Côté habillement, la tendance est aussi à la baisse. "En 1984, il fallait deux heures au salaire moyen net pour se payer une paire de chaussures de sport entrée de gamme en grande distribution. Ce temps a été divisé par deux en 30 ans", souligne l'UFC sur son site internet.
Produits technologiques
Mais c'est dans l'équipement du foyer et les produits technologiques que l'augmentation du pouvoir d'achat est la plus marquée, les prix ayant littéralement fondu en 30 ans.
Alors qu'il fallait 15 jours de travail pour s'offrir un réfrigérateur en 1984, il n'en faut plus que six en 2014. La variation est la même pour une télévision, et ce alors que les modèles d'aujourd'hui offre une meilleure qualité d'images.
L'évolution est encore plus notable pour les ordinateurs qui coutaient il y a trente ans près d'un mois de salaire (25 jours), contre 10 jours aujourd'hui. Plusieurs biens sont en revanche devenus beaucoup plus difficiles à acquérir, du fait d'importantes augmentations des tarifs. C'est le cas des voitures, qui
revenaient à neuf mois de salaire en 1984 et qui sont passées à 14 mois en 2014.
Mais cette augmentation est en partie justifiée par les améliorations technologiques, note l'UFC.
Logements
Il n'en va pas de même pour les logements parisiens, qui à surfaces égales (76 mètres carrés), nécessitent aujourd'hui de travailler 10 ans de plus qu'en 1984 (23,5 années contre 13,3).
Les factures d'eau sont elles aussi venues entamer considérablement le pouvoir d'achat, les Français devant désormais travailler 31 heures pour s'acquitter de leurs charges annuelles contre 17 en 1984.
(AFP)