24 Heures du Mans : Toyota-Porsche, la lutte finale...

Toyota et Porsche avaient encore six heures pour se départager, dimanche matin à 9h30, et le moindre petit détail allait être crucial jusqu'à l'arrivée des 24 Heures du Mans, dimanche à 15h.

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Dans les 18 premières heures de cette course insensée, le chassé-croisé entre la marque de Stuttgart, tenante du titre dans la Sarthe,
et le géant nippon, qui n'a jamais remporté les 24 Heures, a tenu en haleine les 200 000 spectateurs: plus de 30 changements de leader, la plupart lors des passages au stand pour faire le plein et changer de pneus.

En début de matinée, le Suisse Sébastien Buemi, néo-père de famille, a passé la vitesse supérieure dans la TS050 japonaise portant le N.5, en roulant de plus en plus vite pour tenter de creuser l'écart sur la Porsche N.2 allemande, celle de Neel Jani, le "poleman".

Peu avant neuf heures (07h00 GMT), Buemi était toujours suivi de près par l'autre Toyota TS050 Hybrid de Mike Conway, très en verve en début de course, et donc la seule Porsche rescapée. Car la 919 Hybrid N.1 de Mark Webber a perdu plus d'une heure dans la nuit, à cause d'un problème de surchauffe moteur incompréhensible, avec changement de pompe à eau inclus dans la facture.

Après la 4e neutralisation par la voiture de sécurité, entre 5h25 et 5h45, suite à une série de sorties de piste sans gravité pour les pilotes, les trois premiers étaient regroupés en moins de trois secondes, une preuve de plus que les 24 Heures du Mans ne sont pas une course comme les autres.

Les deux Audi de Loïc Duval et Marcel Fässler étaient décrochées, respectivement 4e à deux tours et 5e à 12 tours des leaders, à cause d'une série de soucis de tous ordres (changement de turbo, de capot avant, etc.)

En LMP2, Alpine a bien géré sa nuit et menait encore à 7h00, avec la N.36 de Nicolas Lapierre, Stéphane Richelmi et Gustavo Menezes, mais l'écurie française a perdu la N.35 avant la 4e neutralisation, quand Nelson Panciatici a tiré tout droit à la première chicane de la ligne droite des Hunaudières, détruisant le côté droit de son proto bleu.

Dans la catégorie GTE-Pro, la bagarre très attendue entre Ford, Ferrari et Porsche, arbitrée par Corvette et Aston Martin, a fait rage toute la nuit. Le héros local, le Manceau Sébastien Bourdais, qui partage le volant de la Ford GT N.68, a été plus souvent derrière que devant la Ferrari de Giancarlo Fisichella, ex-pilote de F1 comme lui.

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