Dans la plaine d'Aiton, les terres agricoles ont elles aussi subi les inondations ce week-end. Un éleveur a perdu des moutons, noyés. Les cultures risquent aussi d'être endommagées. Les exploitants sont en colère car ce n'est pas la première fois que l'Isère déborde dans le secteur.
En parcourant sa parcelle encore gorgée d'eau, Laurent Lison est amer. C'est ici que cet éleveur a perdu des bêtes ce week end. Samedi, l'eau est montée si vite que ses 250 moutons se sont retrouvés pris au piège. Bilan, une bête retrouvée morte, une trentaine d'autres encore disparues. Et une question pour cet éleveur, combien cela va-t-il coûter?
L'agriculteur n'est pas le seul à subir les conséquences des intempéries. Céréales, pommes de terre, oignons, dans la plaine d'Aiton, les cultures refont à peine surface, après avoir été littéralement englouties. Le maïs notamment, pourrait "s'asphyxier" et jaunir si l'eau ne se retire pas rapidement.
Reportage Marion Feutry, Bernard Portugal, Mélanie Ducret :
L'origine de ces inondations se trouve à des centaines de mètres... Avec les fortes pluies et la fonte des neiges, l'Isère est sortie de son lit, pour la troisième fois en 20 ans. La digue installée en 2001 n'a pas suffi à retenir l'eau.
Les agriculteurs avaient déjà demandé qu'elles soit plus haute au moment de sa construction.
Construire une nouvelle digue, curer la rivière, voilà ce que réclament les agriculteurs d'Aiton. Si rien n'est fait pour protéger leurs terres durablement, ils n'excluent pas de monter au créneau...