Le maire de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, une petite commune de Savoie au sud de Chambéry, a récemment joué au faux terroriste pour coller "au plus près de la réalité" à l'occasion d'une simulation d'attaque organisée dans une école primaire.
Vêtu d'une parka et d'un bonnet foncé, Bernard Frison, le maire DVG (Divers Gauche) de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier en Savoie, une commune d'un millier d'habitants, s'est improvisé... terroriste. Le lundi 7 décembre, il a fait irruption dans les couloirs de l'école primaire de 140 enfants, peu après la fin de la sieste des plus petits...
Il a "fait un peu de bruit inhabituel, en claquant des portes, pour qu'ils sentent qu'il y a quelque chose d'anormal". "Il y avait un silence impressionnant", raconte l'élu. "Au tout début, j'ai entendu un ou deux éclats de voix ou des pleurs, mais les enseignants ont apaisé la situation. J'ai fait mine d'essayer de rentrer dans les classes".
Un exercice de "sécurité"
Durant l'exercice, les enfants des classes maternelles ont été invités à "bien se cacher, dans le silence complet" tandis que les plus grands ont été informé qu'il s'agissait d'un exercice de sécurité.Le scénario de cette simulation est apparu à l'édile et à la directrice de l'école primaire quelques jours plus tôt, lors d'une réunion pour évoquer une directive de l'éducation nationale incitant les chefs d'établissements à "simuler un exercice de mise en sécurité sur une alerte terroriste", en plus des traditionnels exercices d'incendies.
Un conseil de la gendarmerie
Contactée pour apporter son expertise sur la bonne conduite à tenir, la gendarmerie locale a conseillé au duo "d'essayer de simuler une intrusion par une personne malveillante". À la fin de l'exercice, toutes les classes ont été réunies pour "expliquer et dédramatiser la situation". Suite à cette simulation, plusieurs parents ont rapporté les cauchemars de leurs progénitures la nuit de l'exercice. Ils étaient bien au courant de cette initiative."À chacun l'initiative de la mise en oeuvre concrète. Disons que la nôtre était tout simplement un peu plus poussée", conclut Bernard Frison.