Marisol Touraine a annoncé mercredi 05 décembre à l'Assemblée nationale qu'elle présentera le 13 décembre prochain un "plan global et cohérent" contre les déserts médicaux.
La ministre de la santé a reconnu que la mesure financière annoncée dimanche dernier, concernant une garantie de salaire pour les praticiens s'installant en zone rurale, "à elle seule ne suffira pas."
Une mesure financière incitative ?
Les jeunes généralistes qui accepteront de s'installer dans les zones médicalement sous-dotées (communes éloignées ou des quartiers défavorisés) se verront garantir un salaire minimum annuel de 55.000 euros, soit environ 4 600 euros mensuels, pendant deux ans, a annoncé la ministre. La mesure, qui concernera dans un premier temps 200 "praticiens territoriaux de médecine générale" en 2013, s'inscrit dans un plan de lutte contre les déserts médicaux présenté courant décembre.
La ministre de la Santé Marisol Touraine entend lutter contre les déserts médicaux en aidant financièrement les jeunes praticiens mais des mesures similaires mises en place jusqu'à présent ont peiné à séduire. Parmi les raisons avancées par les jeunes praticiens qui boudent la campagne : une charge de travail trop lourde avec des amplitudes horaires importantes, un isolement professionnel, des conjoints qui ne trouvent pas d'emploi en zone rurale, des écoles trop éloignées... etc.
Les maisons médicales ou maisons de santé pluridisciplinaires représentent-elles une solution ? Des réponses dans le reportage ci-dessous...
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Déserts médicaux : explications de texte et réactions à la proposition de la ministre.
Enrayer le phénomène de désertification médicale en faisant appel à des médecins diplômés à l'étranger... le point en Rhône-Alpes.
Avec 216 142 médecins (306,7 praticiens pour 100.000 habitants en moyenne), la France est parmi les pays les mieux pourvus mais cette densité cache de fortes disparités. Les déserts médicaux touchent surtout banlieues et zones rurales. Par ailleurs, la profession vieillit : âgés en moyenne de 52 ans, près d'un quart des médecins généralistes sont susceptibles d'arrêter d'exercer d'ici à 2017.