Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce samedi pour montrer leur soutien à Joseph Chapuis, maire du Bas-en-Basset (Haute-Loire), poursuivi pour des travaux non autorisés sur les berges de la Loire.
300 à 400 personnes se sont réunies à l’appel du collectif du Bon Sens pour soutenir Joseph Chapuis, maire du Bas-en-Basset qui est convoqué le 15 janvier prochain devant le tribunal correctionnel du Puy.
En cause, une “berge” (ou une “digue” selon la préfecture) construite à la fin des années 80 pour protéger le camping de la commune, et sur laquelle la municipalité a réalisé des travaux en janvier 2011 suite à une crue de 2008. La préfecture reproche au maire d'avoir fait ces travaux sans autorisation et de refuser de remettre les berges de Loire en état.
Le maire estime de son côté qu'il n'avait pas besoin de demander d'autorisation, l'ouvrage étant antérieur à la nouvelle loi sur l’eau. Or, la préfecture estime que la municipalité a profité de ces travaux pour augmenter la hauteur de l’édifice.
Le maire a attaqué la décision du préfet devant le tribunal administratif; il a été débouté. Il est soutenu par plusieurs élus du secteur parmi lesquels Laurent Wauquiez, maire du Puy-en-Velay et ancien ministre, ainsi que Jean Proriol, président de l’association des maires de France.
De son côté, l'association SOS Loire Vivante propose qu'une étude globale d'impact sur 9 kilomètres en amont et en aval du camping de Bas soit faite avant de prendre une décision au sujet de cette berge. Son président, Roberto Epple, s'interroge tout de même sur l'utilité de protéger un camping qui, en principe, doit être fermé en cas de crues de la Loire.