"La liberté est une chose suffisamment fragile pour la défendre", pour le 92è RI de Clermont-Ferrand

Les soldats du 92è RI seraient prêts à intervenir au Mali, si l'Etat le décide. Interview du commandant en second, le Lieutenant-Colonel Charles Arminjon

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Hier soir, le président du Conseil Général du Puy-de-Dôme, Jean-Yves Gouttebel, a invité les hommes du 92è RI, de retour d’Afghanistan, pour rendre hommage à leur action récente dans ce pays. Une rencontre qui a touché les soldats, et qui entretient les liens entre les auvergnats et les militaires.
Le commandant en second de ce régiment a répondu aux questions de Pierre-Olivier Belle dans le 19/20. Il confirme notamment que le 92è RI est prêt à se rendre au Mali, si le gouvernement le décide. 

Pierre-Olivier Belle : Y'a-t-il encore des militaires du 92 è RI présents sur place à Kaboul ou dans la vallée de Kapisa ?
Lieutenant-Colonel Charles Arminjon : Non. Tous les militaires du 92è RI sont rentrés d’Afghanistan courant novembre. Ils ont pris des permissions dès leur retour, et ont fêté Noel en famille. Aujourd’hui, ils sont tous au régiment.

POB : Vous êtes encore sensibles à ce type de cérémonie ?
CA : C’est une invitation que le président Gouttebel a lancé au régiment. Il tenait à saluer le retour du régiment en terre d’Auvergne. Il nous a conviés ce soir à un diner très sympathique à la Chapelle des cordeliers. Dans le mot d’introduction qu’il a prononcé pour nous accueillir, il a eu des mots vraiment très chaleureux. J’ai tenu à le remercier et à remercier, à travers lui, toute l’Auvergne, qui a soutenu si fortement le régiment pendant toute cette projection en Afghanistan

POB : En Afghanistan, 88 militaires français ont perdu la vie. Au Mali, il y a deux jours, un pilote français y a aussi laissé sa vie.
CA : Tout d’abord, je tiens à saluer la famille de ce lieutenant pilote d’hélicoptère qui a été tué. Tous les soldats du régiment y sont très sensibles et on pense à eux très fortement. Vous savez que, quand on est soldat, on n’est pas là pour distribuer des coquelicots. Quand on part à la guerre, il y a souvent un prix à payer. C’est le prix du sang, on l’accepte. C’est aussi parfois le prix de la liberté. La liberté est une chose suffisamment fragile pour la défendre.

POB : Le gouvernement annoncé l’envoi de 2500 militaires au Mali. Est-ce que des hommes du 92è RI en seront ?
Lieutenant-Colonel Charles Arminjon : En tant qu’officier, je suis très précisément tout ce qui se passe autour du Mali. Pour l’instant, je n’ai pas d’informations sur un départ du régiment. Nous, vous savez, on est un peu comme les pompiers. Que font les pompiers quand il n’y a pas le feu ? Ils s’entrainent… Au 92 è RI, on a l’habitude de ne jamais être surpris et de faire en sorte de ne pas être surpris. Si on doit partir on partir, et je peux vous dire qu’on est prêts.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information