Parrain officiel et médiatique, le journaliste de France 3 Laurent Bignolas se réjouit du choix du comité de sélection français pour l'inscription de la Chaîne de Puy au Patrimoine mondial de l'Unesco
Laurent Bignolas : Vous imaginez bien que c’est une réaction de joie. C’est vrai que c’était un travail de longue haleine, d’amener ce dossier jusqu’à ce qu’il soit présenté officiellement par l’Etat français. C’est légitime, cette joie… de même qu’il est –je crois- légitime de voir ce dossier accéder sur cette dernière marche avec, maintenant l’ultime étape. Tout le monde doit attendre… c’est un peu plus d’angoisse… Mais disons que le dossier est maintenant rentré dans la cour des grands, voilà…Sandine Montero : Qu’est-ce qui, selon vous, a pesé dans le choix du comité de sélection de la France ?
Laurent Bignolas : Vous avez vu les autres dossiers. Il y a notamment des vignobles, etc… Je sais que le lobby de l’alcool, en France, est très fort. Mais je crois que le vignoble est assez protégé. Chacun a pu voir avec raison l’intérêt d’avoir la Chaîne de Limagne inscrite au Patrimoine mondial. Tout simplement parce que c’est un joyau pédagogique, et un trésor naturel incroyable […] On comprend « grandeur nature » comment s’est formée la terre sur laquelle on pédale ou on marche aujourd’hui. Je pense que c’est la vraie valeur de ce dossier. C’est un territoire énorme, quasiment vierge, avec lequel les auvergnats n’ont jamais joué. On n’a jamais essayé de le détruire, de l’abimer, ni rien. Et c’est aussi cela qui représente un grand intérêt pour le dossier, c’est que cette zone est protégée. On n’attend pas un tampon, une validation, une classification pour améliorer l’atout qui fait que ce dossier a remporté cette première étape.
Interview assurée par Sandrine Montéro
Découvrez le commentaire de Jean-Yves Gouttebel, Président du conseil général du Puy-de-Dôme, sur le plateau du 12/13, avec Wafa Dahman