Une amende de 10.000 euros, dont la moitié avec sursis, a été requise contre La Poste jeudi pour discrimination syndicale envers une ancienne déléguée CGT. Cette comparution en correctionnelle était une première pour l'institution, attaquée en tant que personne morale.
Une amende de 10.000 euros, dont la moitié avec sursis, a été requise contre La Poste jeudi pour discrimination syndicale envers une ancienne déléguée CGT. Selon la CGT, qui organisait un rassemblement jeudi à 13h00 devant le tribunal de grande instance de Privas avant l'audience pour soutenir la postière, Louise Leyvastre, cette comparution était une première, l'entreprise se retrouvant jugée en tant que personne morale et de surcroît en correctionnelle.
La déléguée CGT, aujourd'hui à la retraite, avait déposé une plainte avec constitution de partie civile pour des faits de discrimination syndicale remontant à 2002. Une enquête avait été ouverte jusqu'à ce que le parquet de Privas requiert le renvoi de l'entreprise publique "car les faits paraissaient établis", selon une source judiciaire.
"Postière à Largentière (Ardèche) aujourd'hui en retraite, Louise Leyvastre est membre de la direction de son syndicat (...). Nous l'avions désignée représentante de la CGT au conseil d'administration de la CAF de l'Ardèche" et ses "absences prévues par le code de la sécurité sociale pour se rendre aux réunions furent à l'origine de pressions et refus qu'elle a subis", a souligné la CGT Ardèche.
De même, selon une source judiciaire, "sa notation avait été diminuée avec des mentions faisant état de son statut de déléguée syndicale, et on lui refusait des dispenses d'horaires pour participer à des commissions paritaires". Il lui était arrivé aussi de faire le double d'heures le lendemain d'une absence.