Une habitante de Haute-Loire, atteinte d’une maladie rare, a dû faire annuler une intervention chirurgicale à Paris. La Sécurité Sociale a refusé de prendre en charge le transport du retour.
Clémentine Rascle est une jeune maman atteinte d’une maladie orpheline rare, la maladie de Von Hippel-Lindau (VHL). Cette maladie génétique se caractérise pour le développement de kystes et de tumeurs touchant plusieurs organes et tissus, comme les yeux, les reins ou encore le pancréas.
La jeune femme devait se faire retirer, ce mois-ci, une tumeur sur le rein droit mais elle a dû annuler cette intervention faute de moyen de transport pour assurer son retour chez elle, à Beaux, près d’Yssingeaux.
L'aller mais pas le retour
En fait, sur avis de son médecin conseil, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie refuse de prendre en charge un Véhicule Sanitaire Léger (VSL) pour le retour. La maman de Clémentine, elle aussi atteinte de la même maladie, se fait régulièrement soignée sur Paris et ses allers-retours sont tous pris en charge par la Sécurité Sociale, mais elle dépend de la CPAM de Saint-Etienne.
Isabelle Delolme, la maman de Clémentine : "C’est une vie qui est en jeu là ! Aujourd’hui, il n’y a pas d’abus de la part de ma fille ! Qu’on m’explique comment un médecin de la Sécurité Sociale peut se permettre de dire qu’après une intervention, Melle Rascle rentrera en train ! Moi, je n’ai pas ce problème dans la Loire ! Elle est là ma colère ! "
Le tribunal des affaires de sécurité social a dit non, deux fois
La famille se bat pourtant pour se faire entendre mais elle a déjà perdu deux fois au tribunal des affaires de sécurité sociale et ce, malgré le soutien du médecin traitant de Clémentine. Le docteur Laure Charron, le médecin traitant de Clémentine, explique que sa "patiente a une maladie orpheline qui nécessite d’être traitée sur Paris parce que les spécialistes bien au point sur cette pathologie là sont à l’hôpital Necker. En plus, elle est suivie depuis qu’elle est toute petite dans cet hôpital. Retourner à son domicile après une intervention et faire un Paris-Yssingeaux en train 48 heures après une chirurgie, ça paraît un peu compliqué."
Nous avons contacté la CPAM de Haute-Loire pour connaître leur position. Elle nous a fait savoir par l'intermédiaire de son directeur, qu’il était prêt à réexaminer le cas de Clémentine. Une lueur d’espoir pour la jeune femme…