La colère a fait place à la résignation sur le site de DMI à Vaux, où sont réunis les salariés de la fonderie. Les repreneurs et la future SARL Aluminium bourbonnais ne conserveront que 30 emplois. Un CE, vendredi après-midi, décidera des postes maintenus. L'activité reprendra le 25 mars.
Une trentaine d’emplois sur 165 que comptait la fonderie de Vaux, c’est donc ce que vont conserver les repreneurs choisis jeudi 14 mars par le tribunal de commerce de Montluçon. Après de longues semaines d’attente, celui-ci a retenu l'offre faite par le duo composé de Daniel Barret (société Secast à Saint-Eloy-les-Mines) et Jean-Claude Darugna, un ancien cadre de DMI. Seule l'activité "chantier sable" de DMI sera maintenue.
L'entreprise DMI avait été placée en redressement judiciaire en juin 2013. A la sortie du tribunal, devant lequel une centaine de salariés avait attendu toute la journée, c’est un sentiment de colère qui primait.
Vendredi matin, l’ensemble du personnel s’était réuni sur le site de DMI à Vaux. Après la colère et la déception, l’heure était à la résignation. Un représentant de l’Admnistrateur judiciaire a lu la décision du tribunal et confirmé que seuls 30 postes seraient maintenus.
La liste des postes supprimés a été affichée après une réunion du comité d'entreprise vendredi après-midi. Les lettres de licenciement devraient arriver dans le courant du mois. Le prochain combat des salariés portera sur la négociation du montant des indemnités de licenciement. Ils devraient recevoir autour de 11 000 euros d'indemnité, une somme jugée indécente par les syndicats.
L'activité devrait reprendre le 25 mars sur le site de Vaux, avec une nouvelle SARL qui portera le nom de Aluminium bourbonnais.
Il y a 10 ans , la fonderie comptait 800 salariés. Elle a connu en 10 années 3 dépots de bilan, et 2 changements de propriétaire.