C'est l'incroyable histoire d'une récidiviste: Condamnée par la cour d'assises de l'Ain à 15 ans de prison en Avril 2005, Audrey C. repasse à l'acte en noyant ses petits en 2011 et 2012 ,soit 6 ans aprés.Son premier procès permet d'éclairer la personnalité d'une femme immature et insouciante.
Nous sommes revenus sur les faits .Ceux qui avaient valu en leur temps à Audrey C et à sa mére Jacqueline de comparaître ensemble devant la cour d'assises de l'Ain en Avril 2005.Selon l'expression du président de la Cour,une singuliére complicité, "la maison du silence ", réunit les deux femmes qui ne reparleront jamais plus de ce qui les unit à jamais, jusqu'au procés.
Le 28 mars 2002 , Audrey C,employée à la base militaire d'Ambérieu ,ressent les premières contractions.Cette fille de militaire est enceinte d'un second enfant mais cette grossesse qu'elle a cachée à son entourage et qu'elle se refuse à reconnaître s'impose à elle.Elle accouche clandestinement dans les toilettes.Sa mère est réveillée par les cris du nouveau- né.Sa fille lui dit qu'"elle n'en veut pas" et lui demande d'aller chercher un sac poubelle.La mère s'éxécute. Elle coupe le cordon et suit les instructions de sa fille.Elle étouffe le nouveau-né et se débarrasse du corps dans une maison en ruine.Transportée à l'hopital , Audrey C. s'emploiera à dissimuler la vérité et parlera d'une fausse couche.C'est un médecin qui, intrigué par la taille du placenta, fera un signalement.Les deux femmes seront confondues et arrêtées.
Au procés ,Audrey C est décrite par les experts comme "immature". Elle avait 24 ans lors des faits.C'est une femme présentée comme volontaire et travailleuse mais insouciante dans sa sexualité.Elle ignore qui est le père de l'enfant mais ne s'en soucie guère et refuse longtemps l'idée même d'être enceinte.Son premier enfant, elle l'a déjà eu par accident .Et pour son éducation ,elle s'en remet déjà à sa propre mère. "Je me sentais plutôt une grande soeur" reconnaîtra -t-elle pendant l'audience.Elle admet finalement que l'idée d'éliminer son bébé dés la naissance a fait progressivement son chemin jusqu'à ce jour de mars 2002.
Me Cécile Berton, l'avocate d' Audrey C. avait à l'époque plaidé le déni de grossesse.Une thèse combattue par un expert psychiatre qui estimait que le déni de grossesse ne pouvait être invoqué en présence d'une femme qui avait déjà un enfant ...
La cour d'assises de l'Ain condamnera finalement Jacqueline C, sa mère, à 18 ans de prison et sa fille à 15 ans . Audrey C. restera détenue jusqu'en décembre 2010.Un an plus tard, l'infanticide repasse à l'acte. Puis à nouveau en 2012.
Le témoignage de Me Cecile Berton, l' avocate d'Audrey C. au premier procès: