L'affrontement est survenu de manière fortuite au niveau du péage de Bollène sur l'A7, où des supporters de l'Olympique de Marseille, qui se rendaient à Saint-Etienne, ont croisé ceux de l'Olympique lyonnais qui allaient à Nice en marge de la 37è journée de Ligue 1.
Deux hommes, dont le chauffeur d'un minibus de supporteurs marseillais, ont été placés en garde à vue à la compagnie de gendarmerie d'Orange. Le minibus a été intercepté dans la Drôme avec deux autres cars de Marseillais qui avaient quitté les lieux de la rixe avant l'arrivée des forces de l'ordre.
La rencontre Nice-Lyon ayant été reportée à dimanche en raison de la pluie qui a rendu la pelouse impraticable, le car des supporters de l'OL faisait demi-tour au péage quand il a rencontré celui de l'OM. Une bagarre "violente" a alors éclaté entre les supporters de ces deux clubs rivaux, des canettes, des battes de baseball et divers autres objets ayant été utilisés.
Le dernier bilan fait état de 17 blessés, dont deux plus sérieusement touchés, souffrant respectivement d'un traumatisme facial et d'une fracture à la hanche. Selon une source proche de l'enquête, l'un d'eux a été percuté par le minibus marseillais quand il quittait les lieux. Une personne a aussi été touchée à la main par arme blanche. Les blessés, parmi lesquels ne figure qu'un seul supporteur de l'OM, ont été hospitalisés dans la région. Une partie des supporters des deux camps était fortement alcoolisée.
105 supporteurs lyonnais ont par ailleurs fait l'objet d'un contrôle d'identité à Bollène. En charge de l'enquête, les gendarmes vont exploiter les photos et vidéos recueillies sur les lieux des incidents, notamment auprès des supporteurs lyonnais, ainsi que les images de vidéo-protection du péage autoroutier de Bollène, ce qui devrait permettre d'établir les responsabilités de chacun.
D'ores et déjà, des mesures d'interdictions administratives de stade seront prises dans les prochains jours à l'encontre de ceux qui se sont livrés à ces violences.
L'Olympique lyonnais a dénoncé "de graves incidents", indiquant qu'il se "portera partie civile dans cette affaire" et soulignant que les supporters lyonnais concernés, membres du "Kop Virage Nord" du Stade Gerland, ne faisaient pas partie du déplacement officiel du club. Selon lui, ceux de l'OM appartiennent au groupe des South Winners.
Dans un communiqué diffusé samedi soir, l'Olympique de Marseille a déploré "ces actes de violence très éloignés de l'esprit du football" et annoncé qu'il allait également se porter partie civile.
Cinq jours après les incidents du Trocadéro, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné de "graves incidents qui montrent que le football est encore malade" et a renforcé la sécurité de certains matches du week-end.
