La préméditation a priori écartée pour le père meurtrier de St-Priest

La préméditation a été écartée a priori dans le drame familial qui s'est joué samedi à St-Priest (Rhône). Il a été mis en examen pour "homicides volontaires". Un père de famille britannique a égorgé ses deux enfants alors qu'il avait leur garde pour la première fois depuis un divorce conflictuel.

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Le Britannique ayant tué ses deux enfants samedi près de Lyon, après un divorce difficile, a été mis en examen lundi pour "homicides volontaires", le parquet n'ayant pas retenu la préméditation. "Il est mis en examen pour homicides volontaires sur mineurs de 15 ans et placé en détention provisoire", a déclaré à l'AFP le parquet de Lyon. La presse britannique fait par ailleurs ses gros titres à propos du drame de Julian Stevenson.

"Il va y avoir des investigations de personnalité pour établir quel était le contexte de la séparation" ainsi qu'une expertise psychiatrique de cet homme de 48 ans, a précisé le parquet. "En l'état, la préméditation n'est pas retenue, mais on a toujours la possibilité de changer en regardant les procès verbaux d'auditions, la qualification d'homicides volontaires sur mineurs est provisoire", avait précisé un peu plus tôt le parquet.

Interpellé samedi soir dans une rue de Lyon, ce père divorcé a avoué, dimanche en garde à vue, avoir tué ses deux enfants, après un divorce conflictuel concernant leur garde.

"Une séparation douloureuse "

Au fil des auditions, il s'est ensuite "expliqué" sur les raisons de son geste, a indiqué le parquet, se refusant à plus de détails. Le drame "est manifestement lié à une séparation douloureuse" d'avec sa compagne française épousée en 2005, et "des modalités d'exercice du droit de visite aux enfants qu'il considérait comme insuffisant". Il bénéficiait en effet au départ d'un droit de visite normal de ses enfants à son domicile. Mais "un épisode de violence sur son épouse  en octobre 2010 avait entraîné une restriction" de ce droit et "c'était la première fois" ce week-end qu'il pouvait recevoir ses enfants, chez lui, sans la présence d'un tiers", selon cette source.
 
C'est en venant rechercher ses enfants, samedi en fin d'après-midi, dans l'ancien appartement familial où le père vivait désormais seul, à Saint-Priest, dans la banlieue sud-est de Lyon, que la mère, aide-comptable, aurait croisé son ex-mari sortant de chez lui, les vêtements tachés de sang. Selon plusieurs témoignages de voisins, l'homme a alors pris la fuite à rollers, laissant son véhicule dans le garage de l'immeuble.

Trouvant porte close, la mère avait aussitôt donné l'alerte, déclenchant immédiatement les recherches, tandis que la police perquisitionnait l'appartement. Alors qu'elle était confiée à des voisins, les policiers découvraient alors les corps de la fillette de 5 ans et de son frère de 10 ans, égorgés. Un couteau, "qui pourrait être l'arme" utilisée pour les meurtres, a été trouvé sur place, selon une source judiciaire. Il devrait être expertisé. En état de choc, la mère des enfants n'a pu être entendue immédiatement par les enquêteurs. Elle l'a finalement été dimanche après-midi. Nombre de voisins ont également été entendus dimanche à l'hôtel de police par les hommes de la sûreté départementale chargés du dossier.

Plusieurs d'entre eux ont dit à l'AFP que le père, au chômage, était "un peu porté sur l'alcool" et qu'il avait divorcé depuis "deux ou trois ans" parce qu'il avait "porté la main sur son épouse". "Nous sommes en contact avec les autorités françaises et nous attendons l'issue de leur enquête", a déclaré de son côté à l'AFP un porte-parole du Foreign Office à Londres.
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