Sa voie était toute tracée chez Danone. Mais à 31 ans, Arnaud Bennet en décide autrement. Le jour même où il est promu chef de groupe marketing, il quitte le Groupe pour une année sabbatique. Pour prendre la direction du Pal, un parc d'attractions et animalier créé par son beau-père dans l'Allier.

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Architecte. C’était le métier de ses rêves lorsqu’il était adolescent. Mais en guise d’immeubles ou de bâtiments, c’est un projet qu’il a construit pour le mener à la réussite.
Le projet un peu fou de son beau-père, André Charbonnier. En 1973, ce dernier décide de vendre son usine d’aliments pour bétail à Moulins pour créer un parc zoologique sur des terres agricoles familiales à Saint-Pourçain-sur-Besbre, dans l’Allier.
Le PAL était né!

Après le décès de son beau-père, suivi de huit années d’intérim infructueux, Arnaud Bennet accepte de relever le défi.
En 1990, il prend la direction du PAL et le conduit vers la réussite. Aujourd’hui : 500 000 visiteurs. 5ème parc d’attractions français. 70 salariés. 200 saisonniers. Environ 14 millions d’euros de chiffre d’affaires annoncés pour 2013.

Diplômé de Sup de Co Amiens, huit années d’expérience chez Danone, PDG du PAL depuis 23 ans, Président du SNELAC (Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attraction et Culturels) depuis 10 ans. Et bien d’autres « casquettes » encore…
A 55 ans, le curriculum-vitae d’Arnaud Bennet est à l’image de sa vie : bien remplie et réussie.
Une réussite collective comme tient à le souligner ce parisien, fils et frère de médecins. Passionné de voile et de voyage. Passionné surtout par les gens et par les projets.

A 31 ans, vous avez quitté un grand groupe pour diriger un parc animalier, concrètement, comment avez-vous franchi ce pas ?
En me mettant d’entrée dans la peau d’un chef d’entreprise d’une petite PME. Plus que la passion des animaux, c’est la passion de ce métier qui m’a guidé au début.

A quel moment avez-vous eu la certitude que votre intérim allait se prolonger bien au-delà d’un an ?
Au bout de 3 mois, j’ai réalisé que je ne retournerai jamais plus chez Danone. En fait, ce qui m’a plu dès le début c’est l’aventure humaine qui s’offrait à moi et le développement du projet. Mais je dois préciser que ma double expérience vente et marketing chez Danone m’a beaucoup aidé.


Monsieur PAL, à 95%


Outre Monsieur PAL, vous êtes aussi Président du SNELAC. En quoi consiste cette fonction que vous occupez depuis 2003 ?
Il s’agit de contribuer à la professionnalisation du secteur. De représenter les intérêts des entreprises du secteur auprès des pouvoirs publics. Le SNELAC est devenu le premier syndicat européen de par son importance, environ 180 entreprises, et sa représentativité, 98% des parcs de loisirs. Mais là encore, je ne travaille pas seul. J’ai une équipe en place. Mon rôle est seulement d’imprimer ma marque pour faire avancer les choses dans la bonne direction.

Vous êtes également administrateur de Culturespaces depuis dix ans ?
Oui. Il s’agit d’une société de droit privé, une filiale de Suez. Elle est chargée de la gestion de sites touristiques culturels publics. Les Baux-de-Provence par exemple.

En 2004, vous avez créé ARSTEOL avec deux autres dirigeants de parcs. Quelles sont les activités de cette société ?
C’est une société de conseils dans la conception et la réalisation de parcs de loisirs. Par exemple, nous nous sommes positionnés comme experts géologues pour Bouygues pour répondre à l'appel d'offres du nouveau zoo de Vincennes. Puis comme experts pour le déroulement de toute la phase de conception du parc. Depuis quatre ans, nous sommes sur un très gros projet au Maroc, à Casablanca.


En 2008, vous avez créé la Fondation Le PAL Nature. Pourquoi ?
Je l’ai créée avec le docteur vétérinaire du PAL, Sonja Tortschanos, décédée depuis. Je continue à m’en occuper avec le docteur Rosemary Moigno. C’est une fondation d’entreprise entièrement financée par le PAL. Elle met des moyens humains, techniques, financiers ainsi que son savoir-faire à disposition d’associations qui luttent sur le terrain pour la défense de la biodiversité et notamment des espèces menacées. Je précise également que Le PAL est l’un des deux seuls parcs de loisirs en France à avoir la certification internationale de tourisme durable « Green Globe ».

Looping, c’est votre dernière aventure ?
Elle remonte à deux ans. Depuis cette date, je siège en effet au comité stratégique d’un fonds de pension américain pour son pôle loisirs qui est constitué de parcs de loisirs rachetés par ce fonds. C’est une activité qui m’occupe seulement une dizaine de jours par an.


Une réussite collective


Et cette année, vous vous êtes lancé dans un nouveau métier : hôtelier ?
C’est surtout un nouveau défi. Avec toute l’équipe du PAL, nous étions conscients qu’il fallait développer de nouveaux projets. Trouver un nouveau souffle de développement pour attirer une nouvelle clientèle. Nous avons donc misé sur l’hébergement. Un hébergement unique en Europe. Des maisons sur pilotis surplombant la savane africaine et ses animaux. 24 lodges ont été construits cette année, ce qui représente 4,5 millions d’euros d’investissement.

Vous vous partagez entre Paris et Saint-Pourçain-sur-Besbre. Comment arrivez-vous à jongler entre les deux lieux et entre vos différentes activités ?
En respectant un principe sur lequel je ne transigerai jamais. Pas question de toucher à ma vie de famille. J’ai dû refuser pas mal de propositions pour préserver mon équilibre de vie. J’ai toujours réparti de façon homogène mon temps passé avec ma famille et au bureau. J’ai toujours privilégié et je privilégierai toujours ma famille.

Comment expliquez-vous votre réussite ?
Mon expérience chez Danone m’a beaucoup aidé. Sur le plan commercial, marketing, management et humain. Mais surtout, je veux préciser que c’est une réussite complètement collective. Seul, je n’aurais jamais rien pu faire.


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