Chaque année, le tabac tue près de 6 millions de personnes dans le monde, dont 10% de fumeurs passifs. L'OMS a donc décidé d'axer cette journée sur l'interdiction de la publicité en faveur du tabac sous toutes ses formes. En France, c'est la cigarette électronique qui est en ligne de mire.
Le 31 mai de chaque année, l’OMS et ses partenaires célèbrent la Journée mondiale sans tabac afin d’alerter le grand public sur les dangers pour la santé liés au tabagisme et de défendre les politiques visant à réduire efficacement la consommation de tabac. Le tabagisme, qui tue actuellement un adulte sur dix dans le monde, est la principale cause de décès évitable.
En France, c'est la cigarette électronique, ou e-cig pour les initiés, qui est au coeur des débats actuellement. Marisol Touraine, ministre de la santé, a profité de cette journée mondiale pour annoncer la position du gouvernement suite à la remise du rapport du Pr Dautzenberg sur la cigarette électronique le mardi 28 mai. Interdiction de vente aux mineurs, interdiction de toute publicité et interdiction de "vapoter" dans les lieux publics, comme pour la vraie cigarette, sont les principales décisions qui devraient être mises en oeuvre.rapidement. Une décision qui ne devrait pas plaire aux 500 000 à 1 million de vapoteurs français.
"La cigarette électronique n'est pas un produit banal", a insisté la ministre vendredi matin, estimant qu'il fallait lui appliquer "les mêmes règles que pour le tabac". Vapoter, "il faut bien le dire, c'est fumer". Pourtant, il n'est pas question d'interdire purement et simplement la cigarette électronique, qui "constitue toutefois un moyen pour les gros fumeurs de s'engager vers l'arrêt de la cigarette" tempère la ministre.