Un dégagement de fumée s'est déclaré jeudi 8 août au soir à la centrale nucléaire Superphénix
de Creys-Malville (Isère) en cours de démantèlement, selon une information de la gendarmerie et de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Rhône-Alpes.
Selon la préfecture de l'Isère, une alarme automatique a relevé dans un local technique de 36 M2 un dégagement de fumée autour d'un tuyau, mais l'incident était maîtrisé vers 21H00, selon elle.
D'après les gendarmes, l'incident qui est survenu peu après 19H00 dans ce local abritant du sodium a provoqué "d'importantes fumées" elles ont rendu difficile l'accès à cette pièce.
"L'accident s'est produit dans la partie non nucléaire du site et il n'y pas eu de flammes", a déclaré la directrice du site, Véronique Bouilly.
Le dégagement de fumée aurait eu lieu sur des résistances qui servent à chauffer la tuyauterie utilisée pour l'évacuation du sodium, a précisé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Rhône-Alpes.
Le tuyau autour duquel s'est produit le dégagement de fumée était vide et ne contenait pas de sodium, selon les responsables.
L'incident est sans conséquence, assure l'ASN Rhône-Alpes.
C'est le gouvernement de Lionel Jospin qui avait décidé en juin 1997 de fermer et supprimer
la centrale "à cause de son coût excessif".
En décembre 2006, EDF avait estimé que 38% du surgénérateur nucléaire Superphénix
avait été déconstruit et que l'étape 2006-2013 aborderait l'élimination du "risque
sodium" du réacteur. EDF avait alors expliqué qu'elle allait construire une chaîne de traitement des 5.500 tonnes de sodium liquide (une substance délicate à manipuler car elle s'enflamme
au contact de l'air et de l'eau) qu'utilisait le réacteur pour évacuer la chaleur, afin de transformer ce produit en soude qui sera incorporée à des blocs de béton.
Le démantèlement de la cuve du réacteur, fortement radioactive, devait s'étaler de 2013 à 2020.
Les travaux de démantèlement du surgénérateur nucléaire Superphénix de Creys-Malville
(Isère) qui sont en cours doivent s'achever en 2025.