Une réclamation portée trop tardivement selon le camp français. Voilà ce que reprochent les filles du 4 x 100 m et tout l'athlétisme français en colère. Nous sommes allés recueillir le sentiment des dirigeants du club d'Ayodele Ikuesan, à Clermont-Ferrand.
Dégoûtée... Voilà comment Ayodele Ikuesan a commenté sur le réseau social Twitter son éviction du podium ainsi que celle de ses co-équipières sur le 4 x 100 m disputé ce dimanche aux Mondiaux d'athlétisme. Même discours du côté de Stella Akakpo, finaliste du relais 4x100 mètres, interviewée à l'aéroport avant son retour en France "On est toutes restées soudées, ça a été une nuit horrible... On n'a pas dormi de la nuit et on a qu'une envie, c'est de rentrer et d'oublier".
Personne n'accepte la décision de rendre les médailles
Elles ne digèrent pas la décision du juge arbitre de les disqualifier de leur titre de vice championne du Monde du 4 x 100 m. Une erreur a bien été commise sur le passage du relais. Les quatre athlètes le reconnaissent. Il y a eu deux mains sur le passage de témoin qui s'est fait hors zone entre Ayodele Ikuesan et Myriam Soumaré. Mais comme le commente Laurent Trassoudaine, le président du Clermont Athlétisme Auvergne, "Le timing est catastrophique! On attend deux heures après la course pour les disqualifier! On voit sur les images, on devine que les filles sont inquiètes à leur arrivée, elles n'explosent pas franchement de joie, je pense qu'il y a une forme d'inquiétude y compris à chaud pour elles qui savent parfaitement comment la course s'est déroulée. Donc, je suppose quand on les amène au podium, elles se disent c'est ça y est, c'est vérifié, on a cette superbe médaille en poche".
Beaucoup de questions et pas de réponse
Mais pourquoi ne pas les avoir sanctionnées dès le début? Pourquoi leur remettre un titre sans que le doute n'est été dissipé? Pourquoi attendre deux heures après la remise des médailles pour leur demander de les rendre au profit des Etats-Unis qui passent du bronze à l'argent, et surtotu à l'avantage de la Grande-Bretagne, quatrième avant la disqualification des françaises et par qui tout a commencé puisque c'est elle qui a déposé le recours (et qui se retrouve du coup sur le podium à la troisième place)? Bref, beaucoup de question, d'amertume comme en témoigne, écoeuré, Ghani Yalouz, directeur technique national : "C'est inacceptable car quand on remet des médailles aux filles et qu'on leur retire après, et bien... c'est dégueulasse...".
Les filles vont devoir passer rapidement à autre chose, se projeter sur les championnats d'Europe l'an prochain.En espérant monter sur le podium et y rester.
2000 licenciés en Auvergne.
Egalement licenciés Renaud et Valentin Lavillenie.
