La préfecture doit reloger les familles qui dorment sous des tentes de fortune depuis lundi sur la place de Jaude, au centre de Clermont-Ferrand.
Le tribunal administratif a tranché samedi 7 septembre dans la soirée : le préfet du Puy-de-Dôme doit reloger dix-sept familles sur vingt-quatre, il s'agit de toutes les familles avec enfants. Il doit également " organiser leur accueil en tant que sans-abri, en détresse ... et fournir des conditions matérielles décentes."
La préfecture doit proposer un logement dans les soixante-douze heures à compter de la notification.
Maître Jean-Louis Borie, l'avocat des familles s'est appuyé sur le fait que l'Etat avait géré le dossier " comme une catastrophe naturelle avec la Croix-Rouge dans un gymnase, comme s'il y avait eu une avalanche, alors que cette situation était prévisible. L'Etat n'a pas su anticiper une situation de crise qu'il connaissait."
La requête s'appuyait également sur le fait que les 360 personnes qui ont dû quitter lundi 2 septembre au matin les hôtels où elles étaient logées, ont été contraintes de le faire " du fait de la carence de l'Etat à dégager un budget conséquent."
Maître Jean-Louis Borie s'est exprimé ce matin dimanche face au micro de Hélène Renaux et Sandry Vicente
Sollicitée par France 3 Auvergne sur la décision du tribunal administratif, la préfecture de Clermont-Ferrand a répondu par ce communiqué :
Le tribunal administratif a été saisi par un groupement d’avocats agissant au nom de 24 familles afin d’exiger des hébergements. Le juge des référés a enjoint le Préfet d’héberger, sous 72 heures, 17 de ces familles. Au moment où cette ordonnance était notifiée, quatre de ces familles avaient déjà bénéficié d’un nouvel hébergement. Trois autres familles, qui ne se sont présentées qu’hier au gymnase, se sont vues proposer de nouveaux hébergements dès aujourd’hui. Deux familles avaient déjà refusé des hébergements proposés par la plateforme 115. Les neuf autres familles n’ont effectué aucune démarche pour demander un nouvel hébergement avant de saisir le tribunal administratif...
Précisant que le relogement des personnes en détresse se poursuit et que les services publics continuent de déployer tous les moyens disponibles pour prendre en charge les demandes qu'ils reçoivent.