Après 10 mois de fermeture pour désamiantage, la maison d'arrêt rouvrait ses portes ce lundi matin. Une dizaine de surveillants ont bloqué l'accès à la prison. Un blocage de 2 heures seulement. Les manifestants ont été priés par la direction de lever le camp sous peine de sanctions disciplinaires.
Après dix mois de désamiantage, la maison d'arrêt rouvrait ses portes ce lundi 16 septembre au matin. Une réouverture oui, mais avec 18 surveillants en moins. Avant sa fermeture, le centre pénitentiaire comptait en effet 98 surveillants. Désormais, il n'en reste plus que 80. Du personnel muté et non remplacé. La CGT et Force Ouvrière ont donc appelé à un blocage de la maison d'arrêt. Seule une dizaine de surveillants ont répondu à l'appel des syndicats, l'UFAP, premier syndicat pénitentiaire s'étant quant-à lui désolidarisé du mouvement.
Les surveillants en colère réclament plus de personnel et dénoncent la mutualisation des moyens entre la maison centrale et la maison d'arrêt. Depuis l'ouverture du centre pénitentiaire il y a 30 ans, 160 agents sont affectés à la surveillance des détenus de longue peine à la Maison centrale, et 98 autres sur la Maison d'arrêt. Les syndicats craignent une dégradation des conditions de travail.
Finalement, au bout de deux heures, les surveillants sont invités par leur direction à cesser le blocage. Quant aux détenus, qui sont au nombre de 150, ils devraient progressivement réintégrer leurs cellules au cours de l'après-midi.