François Fillon, de passage ce dimanche à St Just St Rambert (Loire) pour la fête départementale de l'UMP, approuve les propos de Manuel Valls sur les Roms mais l'accuse d'avoir, par sa politique, contribué à la situation.
François Fillon a approuvé dimanche les propos de Manuels Valls sur les Roms, mais l'a accusé d'avoir contribué par sa politique à "aggraver la situation" en ce domaine. L'ancien Premier ministre, qui s'exprimait à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire), lors d'une fête départementale de l'UMP, a souligné que "devant l'afflux des Roms, tous les élus sont confrontés à des difficultés en matière de logement, de scolarisation,d'ordre public, et pour tout dire, d'intégration", selon le texte de son discours diffusé par son équipe.
"Monsieur Valls en a parlé avec des mots qui ne choqueront que ceux qui ne sont pas offusqués de voir une large partie de ces populations et leurs enfants vivre de la mendicité, soumises à des réseaux mafieux, installées dans des campements illégaux", a-t-il ajouté. Mais, a poursuivi M. Fillon, "c'est bien d'en parler, mais c'est encore mieux d'agir dans le bon sens !". Selon lui, "le ministre de l'Intérieur et son gouvernement ont commis une triple faute qui contribue à aggraver la situation", en ayant supprimé l'aide au retour, subordonné les évacuations à des solutions de relogement et en n'étant "pas assez clair avec les pays d'origine".
François Fillon a critiqué en particulier la circulaire du 26 août 2012 qui "subordonne l'évacuation des campements illégaux à des concertations préalables, à la mise en place de solutions de relogement, à des garanties d'insertion".
Vis-à-vis de "la Roumanie, et dans une moindre mesure, la Bulgarie", "il est lâche et coupable de ne pas mettre ces États devant leurs responsabilités", a-t-il jugé, en estimant qu'à l'heure actuelle leur entrée dans l'espace Schengen "constituerait une faute".