16 élus socialistes dont les maires de Lyon, St-Priest, Villeurbanne et St-Etienne soutiennent Manuel Valls dans son action contre les campements illicites de Roms. Ils le font savoir en signant aujourd'hui une tribune solidaire dans le Journal du Dimanche.
Seize élus socialistes, parmi lesquels l'ancien ministre, Daniel Vaillant,le maire de Lyon, Gérard Collomb, les maires de St-Etienne et Villeurabanne publient dans le Journal du dimanche une tribune saluant l'action de Manuel Valls contre les campements illicites de Roms.
Le ministre de l'Intérieur a semé le trouble dans son propre camp mardi en niant la volonté d'intégration d'une majorité de Roms, s'attirant les foudres de sa collègue du Logement Cécile Duflot, et les critiques plus indirectes samedi du ministre de l'économie sociale et solidaire, Benoît Hamon. Dans leur tribune, les seize "élus de gauche", tous maires ou premier adjoint,appellent à l'unité de la gauche et du PS sur ces questions et disent vouloir "sortir de l'hypocrisie qui consiste à faire croire que parce qu'elle est humaniste, la gauche devrait laisser faire".
Les signataires, parmi lesquels les maires de Saint-Etienne, Saint-Priest ou Villeurbanne (Rhône), dénoncent la "réalité humainement inacceptable" de "l'installation illicite aux portes et au coeur de nos villes (...) de bidonvilles où vivent des populations d'origine Rom". "C'est pour cela qu'à la suite de décisions de justice ou pour des raisons d'ordre public, le plus souvent à la demande des élus de tout bord politique qui, comme nous, relaient les attentes légitimes et parfois l'exaspération des habitants, le ministre de l'Intérieur fait procéder à des évacuations de campements. Cette action, nous la soutenons", insistent les signataires.
Sur la même ligne que Manuel Valls qui avait estimé que "les solutions d'intégration" ne peuvent "concerner que quelques familles", ces élus socialistes affirment que "l'avenir des communautés Roms est principalement dans leur pays d'origine". Elles "doivent pouvoir y bénéficier de conditions de vie décentes qui ne les contraignent plus au départ". D'où un appel au "renforcement de la coopération décentralisée avec les collectivités locales roumaines".