Vendredi matin, les avocats de Clermont-Ferrand se sont réunis sur le parvis du palais de justice pour dénoncer le projet de loi du gouvernement qui prévoyait une baisse importante du budget attribué à l'aide juridictionnelle. Face à la gronde des avocats, Christiane Taubira a fait marche arrière.
Ils se sont réunis vendredi matin à 11h00 sur le parvis du Palais de Justice de Clermont-Ferrand. Dans le collimateur des avocats clermontois, le projet de loi de finances pour 2014, présenté en conseil des ministres le 25 septembre qui prévoyait une baisse importante du budget attribué à l’aide juridique et en particulier à l’aide juridictionnelle. Pour Claude Savary, bâtonnier au barreau de Clermont-Ferrand, c'est tout simplement intolérable: "Il faut quand même que vous sachiez que, par exemple, une affaire correctionnelle rapporte à l'avocat en moyenne 196 euros au titre de l'aide juridictionnelle alors que ça représente un travail assez conséquent entre l'étude du dossier et la plaidoirie, voilà où nous en sommes, nous allons percevoir moins pour travailler autant ou plus."
Jeudi, l’assemblée générale extraordinaire du barreau de Clermont-Ferrand a dénoncé, à l’unanimité ce projet de loi. Mais vendredi matin, la garde des sceaux a fait marche arrière. La réforme du financement de l'aide juridictionnelle, à l'origine d'un mouvement de protestation des avocats, ne sera donc pas appliquée en 2014, a annoncé vendredi 4 octobre Christiane Taubira. La ministre va présenter, pour ce faire et avec l'accord du Premier ministre, un amendement au projet de loi de finances 2014 "pour demander au Parlement d'annuler" cette mesure, a-t-elle déclaré lors d'un discours devant l'assemblée générale extraordinaire du Conseil national des barreaux (CNB). Les 15 millions d'euros d'économie que devait permettre cette réforme devront être trouvés ailleurs dans le budget de l'Etat, a expliqué ChristianeTaubira.