Producteur de fromages de chèvres qu'on trouve jusque sur les tables de la cour d'Angleterre, Jean-Louis Roger cherche un associé pour maintenir "l'excellence" de ses produits fabriqués dans son exploitation berrichonne. Une quête beaucoup plus compliquée qu'il n'y parait.

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Jean-Louis Roger a pris l'habitude de venir au Sommet de l'Elevage tous les deux ans. D'ordinaire, quand il descend de Chabris, commune de 2 700 âmes située dans le département de l'Indre, pour venir à Cournon d'Auvergne, c'est pour flâner dans les allées du salon, sans idée particulière si ce n'est rester en contact avec les dernières innovations en matière d'élevage caprin. Mais en 2013, le producteur de fromages de chèvres a une bonne raison de faire le voyage : il cherche un associé.

Pour faire vivre son exploitation de 45 hectares, les quatre salariés à temps plein et les deux autres à temps partiel ne suffisent plus. "Je m'occupe essentiellement de la vente, explique Jean-Louis, et c'est au détriment de la performance au sein de l'exploitation". "Il faut maintenir l'excellence de nos produits", ajoute celui qui vend ses fromages sur une douzaine de marchés parisiens sans compter les crémeries. L'exploitation aurait pu recruter un salarié supplémentaire mais son chef veut quelqu'un qui "a envie d'entreprendre et de s'investir pleinement". "Un salarié n'a pas les mêmes motivations", poursuit-il, "et on a besoin de quelqu'un qui s'implique, qui apporte des idées".

Trouver un associer : c'est chercher une aiguille dans une botte de foin.



Dans sa quête de cette perle visiblement rare entamée voilà quatre ans, Jean-Louis Roger met en avant l'amour du travail bien fait qui fait qu'aujourd'hui on déguste ces fromages bien au-delà des frontières françaises, des tables de Dubaï à celle de la cour d'Angleterre. La qualité des produits est une chose, la qualité de vie en est une autre. L'exploitant indrien regrette qu'on "ne forme plus d'éleveurs en France" et qu'on les effraie en expliquant aux jeunes que "l'élevage, c'est l'asservissement à un métier". "Chez moi, continue Jean-Louis, on a tous un week-end sur deux, c'est une question d'organisation".

Au Sommet de l'Elevage, le producteur de fromages de chèvres n'est "pas venu chercher un investisseur financier mais des compétences". Il explique que c'est "le bon moment, l'exploitation est prête, la structure juridique est prête". Dans ce salon qui attire des milliers de personnes, Jean-Louis a l'impression de chercher une aiguille dans une botte de foin, "mais au moins on a la botte", plaisante-t-il. L'humour pour cacher ses déceptions passées quand les candidats à l'association présentés par des organismes agricoles n'ont jamais été à la hauteur de ses espérances.


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