Le champion d'équitation Michel Robert, plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques et aux jeux mondiaux,explique pourquoi il met fin à sa carrière dans plusieurs entretiens accordés au Progrès et à l'AFP. Il a annoncé officiellement il y a trois semaines sa décision et s'en explique aujourd'hui.
Dans plusieurs entretiens accordés à la presse, Michel Robert explique pourquoi, à 64 ans, il met brutalement fin à sa carrière .Michel Robert ,né à Corbelin en décembre 1948 , vit toujours en Isère à Moras .
Dans une première interview accordée au Progrès, le champion d'équitation, plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques, aux jeux mondiaux et aux championnats d'Europe s'en explique ainsi simplement : " J'ai eu plus envie d'arrêter que de continuer (...) Cette décision ne vient pas d'une non - sélection ,d'un changement de cheval ou d'un problème physique.Je crois qu'il y a un temps pour tout" .En rajoutant néanmoins qu'il a eu peur, pour la première fois, lors de sa dernière compétition à Pekin : "Je me suis souvenu comment Zidane a foutu sa réputation lors de son dernier match ,comment Loeb s'est retourné la gueule lors de son dernier Rallye .Et puis j'ai un copain qui s'est tué en concours complet le jour de sa dernière compétition ".
Dans un autre entretien accordé à l'AFP ,Michel Robert explique aussi comment il a dû s'adapter constamment depuis 4 décennies aux évolutions dans sa façon de monter et de pratiquer la compétition de haut niveau .
- "Si je montais à cheval comme il y a 15 ans, je ne pourrais pas avoir de bons résultats. L'équitation a évolué, la technique a évolué, le matériel a évolué. Ce qui m'a permis de rester au niveau toute ma carrière et parmi les meilleurs,c'était ma facilité d'anticiper, de voir comment on va faire, comment on va monter, quel devra être le travail, quelle devra être l'hygiène de vie du cavalier, la préparation mentale, qui sont des sujets qui me passionnent. Aujourd'hui, la compétition est plus précise, plus technique. Les parcours sont de plus en plus subtils, fins à monter et demandent de plus en plus d'intelligence de la part des chevaux et des cavaliers."
- Ce qui a changé le plus (dans la relation cavalier -cheval), c'est le confort du cheval, le respect du cheval.Au niveau des terrains, des voyages, des logements des chevaux, il y a eu une recherche,un souci d'amélioration, de confort. Les chevaux sont très suivis, c'est assez satisfaisant. C'est vrai qu'à une époque, les terrains, on s'en "foutait" un peu.Les chevaux étaient considérés comme des machines. Aujourd'hui, on fait un peu plus attention. Même le côté psychologique du cheval. On se rend compte qu'ils sont assez intelligents et on a tout intérêt à les comprendre."