Les villes de Clermont-Ferrand, Riom et du Puy-en-Velay connaissent un épisode de pollution aux particules avec des niveaux élevés, selon Atmo Auvergne. Les conditions météorologiques combinées à l'activité humaine expliquent ce phénomène.
Niveau 8 ce vendredi 13 décembre, pour les agglomérations clermontoise, riomoise et ponote. Une qualité de l'air "mauvaise", selon Atmo Auvergne, dont l'échelle varie de 1 (très bon) à 10 (très mauvais).
Le polluant majoritaire, à chaque fois, c'est le "PM 10", des particules en suspension liées à "la combustion de matières fossiles ou d'incinération" ou générées par l'activité industrielle. L'utilisation des véhicules, un recours accru au chauffage en cette période hivernale participent notamment à ce phénomène de pollution. Des émissions qui stagnent depuis plusieurs jours au-dessus des espaces urbains. La cuvette clermontoise connaît ainsi une inversion des températures (l'air en altitude est plus chaud que celui présent au niveau du sol) et le vent est absent ou insuffisant.
Risques pour la santé
L'estimation sur la ville du Puy atteignait même le niveau maximal jeudi. Et si l'indice est redescendu de deux crans depuis, la vigilance reste de mise car les effets sur la santé sont loin d'être anodins.
"Si les plus grosses particules sont arrêtées au niveau des voies aériennes supérieures, les plus petites peuvent pénétrer jusqu'aux alvéoles pulmonaires. Elles irritent alors les voies respiratoires inférieures, altérant la fonction respiratoire dans son ensemble. Selon leur composition chimique, elles peuvent véhiculer des substances aux propriétés mutagènes et cancérigènes", explique l'association pour la surveillance de la qualité de l'air dans la région.
Les personnes les plus fragiles sont les enfants, dont les poumons ne sont pas encore totalement formés, les personnes âgées, dont la capacité respiratoire est plus faible, les fumeurs, les femmes enceintes, les malades du coeur et des voies respiratoires. Durant cette période, il est recommandé d'éviter le sport, y compris les déplacements à vélo, et de s'éloigner des axes routiers les plus fréquentés. Quant aux masques de protection, ils n'arrêtent pas les particules.
Jusqu'à quand ?
L'arrivée d'une perturbation ce week-end - Météo France annonce des pluies éparses samedi - laisse espérer une amélioration de qualité de l'air. Mais une amélioration provisoire. Car en début de semaine prochaine, le retour du beau temps pourrait de nouveau favoriser la stagnation des polluants.