Lucile Klobut, la jeune étudiante lyonnaise assassinée samedi soir sur les bords de la rivière à Kufstein (Autriche), tenait un blog, un journal personnel sur internet . On y découvre une jeune fille soucieuse de partager ses expériences. Elle y parle de son univers.
C'est une promenade troublante dans ses souvenirs : Le regard d'une fille généreuse et gourmande de la vie, dont la jeune existence va s'arrêter brutalement, trop vite, trop tôt . Lucile Klobut, l'étudiante lyonnaise de 20 ans retrouvée assassinée samedi soir à Kufstein (Autriche), tenait une chronique régulière sur la toile. Son blog "Luce n'amasse pas mousse" est à ce jour toujours en ligne. Il raconte une jeune fille tranquille, éprise de voyages et toujours avide de partager ses expériences.
"Curiosité ,impertinence et bonne humeur".
C'est ainsi que Lucile nous accueille dans son journal de bord, celui qu'elle tenait encore à jour il y a un mois. Le 15 décembre dernier, elle est à Rosenheim pour nous faire partager ce qui sera son dernier Noël. Reportage illustré sur ce petit marché bavarois avec "son vin chaud, son pain d'épice, ses sculptures en bois et ses fruits au chocolat."
Etudiante toujours curieuse de l'univers qui l'entoure, Lucile partageait aussi volontiers ses voyages .En début d'année dernière, elle est en Thaïlande avec des amis. Elle en rapporte des vidéos qu'elle dévoile sur son site. On la découvre aussi gourmande de cuisine asiatique, après son séjour là-bas. Elle y livre son goût immodéré pour les saveurs épicées, des recettes qu'elle affectionne particulièrement et qu'elle tient là encore à nous faire découvrir.
Mais le plus émouvant dans son blog, c'est cette journée de novembre qu'elle veut encore nous faire partager, où elle nous emmène par un bel après midi d'automne au bord de l'Inn...
Je n’avais pas encore pris le temps de présenter la ville dans laquelle je crèche depuis plusieurs mois dans le cadre de mon échange Erasmus. Kufstein est un petit village historique niché dans le Tyrol à la frontière bavaroise. Sa forteresse, ses pubs traditionnels et le "Inn" qui le traverse en font sa fierté et offrent un cadre paisible et champêtre – toutefois bouleversé par des étudiants en provenance du monde entier. A deux pas des plus grandes pistes de ski d’Europe, le quotidien d’un étudiant tyrolien se résume à des cours au pied de la montagne, des pintes à 3€ et des week-ends en station. "
Ce sera là l'une de ses dernières publications : Sa promenade s'arrêtera précisément au bord de cette rivière, "dans ce cadre paisible et champêtre", un funeste soir de Janvier 2014.