Ascometal : un groupe en difficulté, deux usines en Rhône-Alpes

Ascometal, un des fleurons de la sidérurgie française, avec 2.000 salariés, joue son avenir. Étranglé par sa dette, le groupe a frôlé le dépôt de bilan fin décembre ; son sort est entre les mains de ses créanciers, deux banques américaines. Il dispose de sites à Saint-Etienne et au Cheylas en Isère.

Ascometal est un leader européen dans la production d'aciers spéciaux destinés notamment aux secteurs de l'automobile et d'industrie pétrolière. Mais l'ancienne filiale d'Usinor, passée en 1999 sous le contrôle de l'italien Lucchini, est asphyxiée par une très lourde dette contractée lors de son rachat il y a près de trois ans par le fonds Apollo, avec le soutien des deux banques américaines. 

Le montage financier élaboré par les repreneurs, déjà fragile, a été sérieusement mis à mal par la dégradation du marché de l'acier en Europe, où le groupe réalise 87% de son activité, notamment dans le secteur automobile, son principal débouché.

Plombé par le remboursement de sa dette, qui se serait emballée pour dépasser 360 millions d'euros, Ascometal négocie avec ses créanciers. 

Le Ministère du Redressement productif a des atouts en main. Ascometal dispose d'actifs importants, dont la vente lui permettrait de réduire partiellement sa
dette. Mais l'Etat, qui exige avant tout un projet industriel avec des investissements pour le développement du groupe, peut bloquer leur  vente, comme il l'avait déjà fait en 2011.

Ascométal compte trois grosses usines en France, produisant de l'acier avec des fours électriques, à Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), et des usines à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Etienne (Loire) et Le Cheylas (Isère).

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